Lutte anti-terrorisme : l’Europe sollicite Facebook, Twitter et Google
Comment éviter la propagation sur le Net de contenus incitant à la violence et la diffusion d’images choquantes liées à des actes de terrorisme ? Les multinationales Internet sont sollicitées.
Dans la lutte contre le terrorisme, les services Internet à forte audience (Facebook, Twitter, Google…) Internet sont appelés à coopérer avec les autorités pour éviter la propagation de l’incitation à la violence et la diffusion d’images choquantes (comme des scènes de décapitation d’otages) et juguler le recrutement de personnes qui bascule dans le djihadisme via les réseaux sociaux.
Selon LeFigaro.fr, les ministres de l’Intérieur de l’UE ont évoqué le sujet avec des représentants des principaux groupes IT concernés lors d’un dîner organisé au Luxembourg. Pourrait-on voir émerger une approche commune de régulation des contenus diffusés sur Internet au nom de la lutte anti-terrorisme ? Le sujet ne semble pas à l’ordre du jour au niveau de l’UE.
En revanche, en France, un projet de loi sur le terrorisme est en cours d’examen. Après l’Assemblée nationale, c’est au tour du Sénat de se pencher sur le texte. La Commission des lois devait plancher dessus ce matin (9 octobre).
Des clauses comme le blocage administratif de sites Internet censés attiser le feu ne sont pas appréciées par des associations de défense des libertés civiles à l’ère numérique comme la Quadrature du Net. Cette mesure a aussi été rejetée par le Conseil national du numérique.
Dans une interview accordée hier au Figaro, Monika Bickert, responsable du contrôle des contenus sur Facebook, assure que le groupe Internet fournit des efforts pour éviter la propagation de contenus dangereux ou douteux.
« Les contenus qui font l’apologie de la violence sont en revanche totalement interdits. Nous n’autorisons pas les groupes terroristes à utiliser Facebook, quelle que soit la raison. »
Outre un dispositif de signalement anonyme d’abus destiné à sa base d’un milliard de membres dans le monde, le réseau social dispose d’une équipe de plusieurs centaines de personnes qui parlent plus d’une vingtaine de langues en charge de la modération des contenus. Pour le France, une équipe francophile est basée à Dublin en Irlande.
Des « discussions » sont ouvertes avec une série d’associations françaises pour éviter les dérives (racisme, pédophilie, pédopornographie…) comme la LICRA, UEJF, SOS Racisme, SOS Homophobie ou e-Enfance.
Facebook exploite aussi un outil Microsoft pour détecter les images pédopornographiques (PhotoDNA).
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