Lutte anti-haine sur le Net : quatre « géants du Web » montent une coalition
Facebook, Microsoft, Twitter et Google montent une base commune visant à supprimer plus vite les contenus incitant au terrorisme diffusés via les réseaux sociaux.
Sous la pression de la Commission européenne excédée par la propagation des messages de haine sur Internet, d’influents groupes américains du secteur IT comme Facebook, Microsoft, Twitter et Google montent une initiative fédérée visant à endiguer ce fléau.
Ils vont établir une base de donnée commune recensant les « empreintes numériques » (« hashes » en anglais) de photos ou de vidéos constituant des appels de soutien au terrorisme.
« Dès que nous seront avertis, nous prendrons des mesures rapides [de retrait des contenus abjects, ndlr], conformément à nos règles d’usages respectifs », précise Facebook dans une contribution qui dévoile le nouveau dispositif de filtrage escompté.
Ce dernier devrait également permettre de faciliter l’identification des contenus diffusés par l’intermédiaire des plateformes communautaires au nom de l’apologie du terrorisme. Mais il ne s’agirait pas d’une passerelle directe avec les forces de police ou les services de renseignement.
Cette initiative commune des « géants du Web » devrait se concrétiser à partir de l’an prochain, selon Silicon.co.uk. Il reste à comprendre les contours techniques d’une telle base, qui ne devrait pas intégrer de données nominatives.
Cela suffira-t-il à calmer les ardeurs de la Commission européenne, qui n’exclut pas de passer par des dispositions règlementaires visant à obliger les réseaux sociaux à se montrer plus vigilant ?
Les réseaux sociaux s’activent déjà sur le filtrage des contenus après signalements mais les résultats ne suivent pas, considère Věra Jourová, commissaire européenne en charge de la Justice.