Luxe et digital : Le Collectionnist lève des fonds sous la bannière French Tech

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Dix millions de dollars et une acquisition pour Le Collectionist, qui aborde la location de résidences de luxe sous l’angle de l’« expérience sur mesure ».

En associant à la location saisonnière de propriétés de luxe la dimension d’« expérience sur mesure », Le Collectionist a convaincu Red River West.

La plate-forme de capital-risque, montée à l’initiative d’Artémis – société d’investissement de la famille Pinault – pour accompagner le développement de la French Tech aux États-Unis, emmène un tour de table de 10 millions de dollars au bénéfice de la start-up parisienne.

XAnge et Partech Ventures, qui étaient de la levée de fonds bouclée fin 2015 pour un montant de 2 millions d’euros, remettent au pot.

Patrick Sayer et Nathalie Le Roy, respectivement président du directoire d’Eurazeo et administratrice de Compte Nickel, participent aussi à cette opération de financement qui s’assortit d’une acquisition : celle de Bonder & Co.

Cette société, fondée en 2012 dans la continuité d’une première entreprise baptisée Ibiza Solutions, est positionnée sur le même marché que Le Collectionnist, mais avec une présence commerciale limitée à l’Espagne ; en l’occurrence, à Ibiza, à Formentera (depuis 2014) et à Barcelone (depuis 2016).

Le bonus expériences

Également né en 2012, Le Collectionnist s’appelait, à l’origine, Internet Villas. Il emploie aujourd’hui une trentaine de personnes sous le statut d’agent immobilier et se positionne comme un « tiers de confiance dans la location et la création de vacances ».

Son portefeuille comprend 2 300 propriétés sur une centaine de destinations. Le ticket d’entrée est de 150 à 190 euros par nuit pour une villa deux chambres en Guadeloupe. Le prix maximal référencé est de 64 300 euros, toujours pour une nuit, mais sur Necker Island, propriété du milliardaire Richard Branson dans l’archipel des îles Vierges britanniques.

Le Collectionist se rémunère en prélevant 20 % de commission sur chaque location, sachant que le panier moyen par client s’élève à 26 000 euros.

Ce tarif comprend l’accompagnement par des conseillers et des experts locaux (établis pour l’heure dans une quinzaine de destinations) qui « construisent » le voyage avec le client, en y intégrant des expériences de type fabrication de caviar en Aquitaine, séance de chiens de traîneau avec un musher à Megève ou chasse au trésor à Saint-Tropez.

À voir en complément, un entretien avec Franck Prime. L’organisateur du salon Digital Luxe revenait, à l’occasion de l’édition 2016, sur la transformation numérique dans le secteur.

Photo d’illustration : l’équipe fondatrice avec, de gauche à droite, Olivier Cahané (président ; par ailleurs cofondateur d’OCP Finance, qui soutient Le Collectionist), Max Aniort (directeur général) et Eliott Cohen-Skalli (directeur marketing)


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