Ça y est, j’ai touché du doigt toute la puissance de MacOS X. Ce que je n’osais pas réaliser avec mon Macintosh sous MacOS 9 devient d’un seul coup possible. Souvenez-vous : j’ai installé le nouvel OS sur un iMac doté de 64 Mo, alors qu’Apple recommande (chaudement, c’est inscrit partout !) de disposer de 128 Mo (voir notre édition du 19 septembre 2000).Bizarre de parcourir un disque dur que l’on croyait connaître par coeur !
Attendez-vous à redécouvrir votre ordinateur. Goûtons vite les nouveautés. J’ouvre le dossier qui en contient quelques-unes, comme QuickTime, dont la qualité de rendu de l’image et du son semble réellement différente de ce que l’on connaît. La qualité stéréo dépasse de loin ce qu’il est possible d’écouter ailleurs ! Les boutons sont également plus faciles à utiliser que dans la version classique. L’image a un aspect impeccable et il est dorénavant possible de déplacer la fenêtre tandis que le film se poursuit tout en voyant l’image.
Continuons par les outils de contrôle et de mesure du système par exemple. Cela peut sembler rébarbatif, mais le petit utilitaire CPU Monitor est assez amusant. Il permet de visualiser sous la forme d’une jauge ou d’un histogramme le degré d’utilisation du processeur. Si la jauge ne sert qu’à amuser la galerie, la fenêtre dite « étendue » donne une idée du travail de la machine. Et croyez-moi, ça travaille, un G3 qui doit faire tourner 7, 9 ou 12 applications en même temps ! Dans le même style, une autre application est encore plus impressionnante : le « visualiseur d’opérations ». Encore plus fort : toutes les opérations en cours sont listées.
A ma grande surprise, alors que le Dock ne présente que sept applications ouvertes, le « visualiseur d’opérations » en compte 41 en cours. Des opérations aux noms barbares comme « ATSServer », « netinfod » ou bien encore « cron » côtoient des noms plus communs de logiciels : « Clock » (Horloge), « Dock » ou bien encore « Desktop » (Bureau). On notera ici que l’OS et le bureau sont séparés. En sélectionnant une de ces opérations et en demandant plus d’infos, on obtient un onglet de statistiques qui donne, entre autres, le temps total de calcul fourni par le processeur pour l’opération depuis l’ouverture de l’application, la taille de la mémoire virtuelle allouée à l’opération et la taille de la mémoire résidente (la RAM physique utilisée, exprimé en Ko). La seule opération intitulée « LaunchCFMApp », la plus importante en cours, occupe ainsi 22 Mo de Ram et plus de 93 Mo lui sont alloués en mémoire virtuelle. Pas de doute, on est bien dans Unix.
D’autres surprises m’attendent au détour des dossiers : un jeu d’échec en trois dimensions, un éditeur de pages HTML, de documents PDF, et dans le dossier des utilitaires, StuffIt Expander pour X. Et aussi la version « carbonisée » d’Internet Explorer. Pour ceux qui ne le sauraient pas, la carbonisation consiste à transformer un logiciel existant pour qu’il puisse utiliser les fonctions les plus robustes de MacOS X (voir édition du 26 janvier 2000). Hop, direction le Web… Dans le même temps, j’ouvre la nouvelle application de mails d’Apple et je la paramètre pour aller chercher mon courrier électronique. Tiens, une lettre sur la stratégie des firmes sur Internet. Je l’imprime ! Pomme-P ! Voyons voir si ça marche… Pas de problème, une fenêtre « Imprimer » apparaît et un menu déroulant « imprimante » permet d’en choisir une. La mienne s’appelle « Gutenberg », n’est pas branchée à l’USB (pas de pilote disponible dans X) mais à AppleTalk. Le menu Imprimer dispose d’une nouveauté, la fonction « Aperçu » qui déclenche la création d’un document PDF.
Pas de problème particulier pendant ce petit tour d’horizon. Comme à son habitude Internet Explorer a quitté inopinément, et par deux fois, sans remettre toutefois en question le fonctionnement du système et des autres applications. Mais MacOS X ne me l’a pas signalé. Surprenant. Enfin, il ne sera plus nécessaire de redémarrer. Lorsqu’Internet Explorer fonctionne, le service est impeccable : écouter le nouvel album en ligne de Madonna était par exemple un vrai régal.
J’imagine que j’ai utilisé des logiciels fonctionnant sous Carbon et d’autres sous Cocoa. Les deux environnements qui assurent une stabilité quasi-parfaite des applications. La différence tient sans doute à la présence de la « montre » Apple ou de la « roue de couleur » NeXT, en fonction de l’application qu’on ouvre. Reste un environnement que je n’ai pas testé, « Classic ». Sans doute plus difficile à maîtriser, mais qui doit assurer la transition de l’ancien vers le nouveau système. Je vous en toucherai deux mots demain.
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