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Maël Thomas – SPONSORPAY : « Le contrat audience – annonceur doit être explicite »

SponsorPay est une régie publicitaire qui se positionne en tant que spécialiste en « value-exchange ».

Un format publicitaire opt-in reposant sur un « contrat explicite » entre l’utilisateur et l’annonceur, via un réseau de centaines d’éditeurs de jeux (en ligne, sociaux et mobiles) comme Zynga, Electronic Arts, Ubisoft, OutFit7 et Animoca.

Côté annonceurs, on trouve Coca-Cola, Samsung, Microsoft, McDonald’s et Volkswagen.

Depuis sa création en 2009, la société américaine a levé près de 10 millions de dollars auprès de Team Europe, Hasso Plattner Ventures, Kite Ventures et Nokia Growth Partners.

ITespresso.fr : Quel est le métier de SponsorPay ? Que représente votre réseau français en audience et en chiffre d’affaires ?

Maël THOMAS :  SponsorPay a deux métiers: d’un côté, nous travaillons avec les éditeurs de jeux en ligne, sociaux et applications mobiles pour leur fournir les meilleurs outils pour monétiser leur audience grâce à la publicité.

De l’autre, avec BrandEngage, nous proposons des formats publicitaires innovants aux annonceurs et aux agences média, pour les aider à accéder à l’audience massive des jeux en ligne, sociaux et mobiles, avec un focus sur la distribution vidéo et l’engagement social.

Ces formats sont basés sur le modèle du « Value-Exchange advertising » : toute interaction avec un annonceur est initiée par l’utilisateur et il est récompensé dans son application.

Nous permettons ainsi aux annonceurs d’exploiter le modèle maintenant adopté par la plupart des éditeurs d’applications: le freemium.

Nous travaillons avec la plupart des principaux éditeurs de jeux en ligne, sociaux et mobiles, que leur audience soit internationale ou locale.

Notre réseau est unique de par sa diversité (plateformes, type de jeux, devices…) et permet de toucher près de 14 millions d’utilisateurs en France.

Avec les Etats-Unis et l’Allemagne, la France constitue un des marchés principaux de SponsorPay, qui est une société résolument internationale.

ITespresso.fr : La publicité traditionnelle donne déjà accès à des contenus qui étaient auparavant payants. Quelle est la nouveauté introduite par ce « Value Exchange Advertising » ?

Maël THOMAS :  Il s’agit de rendre le contrat entre l’utilisateur/l’audience et l’annonceur explicite, rendre l’initiative à l’utilisateur.

Le contrat implicite qui existait entre les annonceurs, les éditeurs et l’audience perd de son sens à mesure que la publicité devient plus envahissante.

Or il s’agit d’un cercle vicieux: plus la publicité devient envahissante, plus les utilisateurs tentent de l’éviter, plus les performances baissent… et plus les éditeurs sont tentés de multiplier les formats publicitaires.

Avec notre format l’utilisateur choisit quand et s’il veut interagir avec un annonceur: le contrat est clair et c’est la clef de son efficacité incomparable.

Aussi bien en termes de branding (mémorisation, préférence de marque, intention d’achat…) qu’en termes de performances (taux de clic, de viralité, de conversion sur des engagements sociaux).

ITespresso.fr : Sur le mobile, comment expliquez-vous le retard à l’allumage du marché français par rapport aux marchés allemands ou britanniques ? Est-ce la responsabilité des médias ou des annonceurs et de leurs conseils ?

Maël THOMAS :  L’audience ne suffit pas, il faut aussi fournir aux annonceurs les bons outils pour l’adresser et atteindre leurs objectifs, obtenir de bonnes performances.

Le support mobile présente de nombreuses spécificités en termes d’usages: les formats publicitaires qui y ont été proposés ont d’abord été une simple adaptation des formats online, générant de nombreux problèmes de performance (clics involontaires notamment).

Mais à mesure que l’on comprend les spécificités des usages mobiles, il est possible de proposer des formats de plus en plus efficaces aux annonceurs.

Je pense forcément au value-exchange advertising qui pour moi va devenir un des formats clés pour toucher l’audience mobile car il a été pensé pour des applications freemium: les formats imposés ne fonctionnent pas bien sur le mobile, l’initiative de l’utilisateur est essentielle pour pouvoir avoir un format impactant et performant.

50% des Français se déclarent favorables au financement des applications par la publicité mais seul 31% trouvent les publicités mobiles agréables à regarder et souhaitent à 62% des publicités plus divertissantes: le format opt-in est une des solutions pour créer de véritables expériences publicitaires mobiles innovantes et ludiques.

ITespresso.fr Vous êtes la régie de très nombreuses applications sociales ou mobiles. Pourriez-vous remonter dans la chaîne de valeur et lancer ou racheter vos propres contenus ?

Maël THOMAS :  Non, ce n’est pas notre intention. Notre ambition est au contraire que de plus en plus d’éditeurs intègrent nos produits de monétisation et c’est pour ça que nous renforçons constamment nos produits éditeurs.

Nous venons par exemple de lancer une plateforme mobile de médiation vidéo, visant à permettre aux éditeurs de mieux monétiser leurs applications avec la vidéo.

Nous pensons que le jeu social/mobile devient un média de masse: la clef pour permettre aux annonceurs d’accéder facilement à cette audience massive est de disposer d’un réseau vaste et diversifié.:

Cela nous permet d’optimiser le ciblage, de maximiser les performances tout en limitant les coûts.

ITespresso.fr : Vous êtes très présents sur les réseaux sociaux et les téléphones mobiles. A terme, ne craignez-vous pas d’être éclipsés par Facebook, Google ou Apple, qui contrôlent ces environnements ?

Maël THOMAS :  Depuis le lancement de SponsorPay, nous avons bénéficié de la croissance massive des différentes plateformes avec lesquelles nous travaillons.

Notre activité a toujours été complémentaire et bénéfique à ces plateformes et à leur écosystème: nous aidons leurs éditeurs à mieux monétiser leur audience et à la faire croître.

Nous travaillons constamment en collaboration avec celles-ci, pour nous assurer que tous nos produits sont conformes aux règles qu’elles définissent.

Nous ne sommes bien sûr jamais à l’abri de changements brutaux de ces règles, mais c’est aussi la raison pour laquelle nous sommes toujours attentifs à ne pas être dépendant d’une seule plateforme.

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