Maker Faire : d’Arduino à Zigbee pour la Foire de Paris

La Foire de Paris, c’est parti.

La 112^e édition se tient du 29 avril au 8 mai au parc des expositions porte de Versailles.

Pour la deuxième année consécutive, il y a un « événement dans l’événement » : la Maker Faire, qui se déroule ce week-end.

C’est la troisième halte dans la capitale pour cet événement itinérant né en 2006 aux États-Unis sous l’impulsion de Dale Dougherty, cofondateur du magazine Make.

La première édition sur le sol français avait eu lieu en 2014 à Saint-Malo. Cette saison, Lille et Nantes rejoignent la boucle.

Un état d’esprit

La session organisée l’année passée à Paris avait réuni quelque 35 000 visiteurs, entre stands de démonstration, ateliers de découverte, spectacles et conférences.

Ce cocktail est reconduit, toujours sous l’égide du mouvement des « makers », dont la philosophie, à mi-chemin entre la tradition du « faire soi-même » et les nouvelles technologies, est résumée dans une citation de Chris Anderson.

Cet entrepreneur et journaliste américain, auteur de plusieurs ouvrages sur l’économie numérique, explique : « Dans les 10 dernières années, on a cherché de nouvelles manières de créer, d’inventer et de travailler ensemble sur le Web. Dans les 10 prochaines années, on appliquera ces leçons au monde réel ».

Bouygues Immobilier, HP, Leroy Merlin… Plusieurs références se sont associées à l’événement.

Intel est aussi sur la liste. Le groupe américain veut démontrer que ses puces ont leur place dans l’Internet des objets, que ce soit via le mini-ordinateur Edison, la carte de développement Galileo ou la plate-forme Genuino 101 basée sur le module Intel Curie.

Impression 3D

Les technologies de fabrication additive occuperont une place majeure dans cette Maker Faire.

On retrouvera notamment des fabricants d’imprimantes 3D, à l’image de DooD (Digital objects on Demand). Mais aussi des projets orientés services tels que CROBICS (modélisation 3D) et Freelabster (plate-forme collaborative d’impression 3D).

Du côté des consommables, BluBluStruder exposera sa machine à fabriquer du filament pour les imprimantes 3D. Smoothieware présentera pour sa part une carte de contrôle open source, quand CNC Furniture montrera sa gamme de mobilier imprimé en 3D.

Autre thématique forte : les objets connectés.

Dans le domaine des e-textiles, on pourra découvrir les accessoires et habits connectés d’Aidevig, destinés à mesurer le niveau de stress via des modules Arduino, Raspberry et Little Bits. Ou encore Specktr, un gant connecté qui permet aux musiciens et DJ de contrôler leurs logiciels de musique.

Drones et robots

Les drones seront également représentés, que ce soit au travers de projets de pilotage par la pensée ou d’ateliers de personnalisation par Arduino avec Magic Makers.

Plus imposant : Autonomous boat, un bateau de recherche archéologique guidé par GPS, doté d’un sonar latéral et d’un magnétomètre dont les données sont remontées vers un Raspberry Pi. On mentionnera aussi Flyingdream et ses dirigeables télécommandés pour la prise de vue photographique ou infrarouge en salle.

La réalité virtuelle sera également de la partie, avec notamment un simulateur de saut en parachute.

Dans le domaine de la robotique, on relèvera Mrobot, du nom d’un bras industriel imprimé en 3D et commandé par Arduino pour la conception de circuits imprimés à la chaîne.

Plus généraliste : le X-Lab de l’école 42, qui promeut l’innovation hardware, présentera divers projets électroniques des étudiants.

La Maker Faire se terminera sur une conférence « Demain, tous artisans ? ». Il y sera question du mouvement Arts & Craft, qui s’est développé à la fin du XIXe siècle pour faire renaître, dans l’Angleterre industrielle, les savoir-faire traditionnels des artisans du passé.

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