Malware : Android paie la rançon du succès d’Instagram

La rançon du succès d’Instagram ne s’est guère fait attendre. Uune pâle copie de la nouvelle application mobile pour Android, inoffensive de prime abord, mais vectrice d’un malware, spécialisé dans l’envoi de SMS surtaxés.

L’éditeur Sophos a découvert le pot aux roses sur un site Internet russe. L’attrape-nigaud en question n’a en revanche pas franchi les portes du marché officiel Google Play.

Les pirates se sont pourtant contentés de tirer parti de la multiplication des parcs applicatifs tiers et de la témérité, voire de la crédulité des mobinautes, toujours plus nombreux à télécharger depuis ces sources non-officielles sur lesquelles Google n’a aucun contrôle.

D’autant plus que le site malveillant en question joue la carte du calque parfait, jusque sur sa page d’accueil. Une fois l’ensemble installée, le levier s’enclenche : le dénommé Andr/Boxer-F se loge au coeur du système et amorce son office d’envoi de SMS surtaxés.

Instagram, qui a vu sa popularité décupler des suites de son rachat par Facebook (1 milliard d’euros), n’avait pourtant pas connu pareil affront du temps où sa disponibilité était limitée à iOS, en l’occurrence via le seul Apple Store.

De telles considérations suffisent-elles à ériger le contrôle qualité de la firme de Cupertino en qualité de référence ? Toujours est-il que la centralisation des contenus semble faire la force de cet écosystème.

Google Play en a d’ailleurs repris les fondamentaux, mais les menaces pullulent. En témoigne cette fausse application Angry Birds détectée la semaine passée. Elle abritait un cheval de Troie voleur de mots de passe.

En avant-première, la France avait quant à elle croisé, à l’automne dernier, le chemin d’un certain Foncy, autre malware destiné à envoyer des SMS à foison. Le numéro cible était le 81008, à raison de 4,50 euros par envoi.

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