Comme prévu, l’éditeur français Mandrakesoft annonce la disponibilité de la version 10.0 dite Official de sa distribution Linux destinée aux postes de travail, Mandrakelinux, dont une des principales caractéristiques est d’intégrer le noyau Linux 2.6 (voir édition du 5 mars 2004). Ce lancement intervient quelques jours après que le tribunal de commerce de Paris a officialisé la sortie du redressement judiciaire du distributeur, lequel a annoncé dans la foulée ses premiers bénéfices (voir édition du 30 mars 2004). Il lui reste cependant à prouver que cette embellie n’est pas que passagère. L’amélioration durable de sa situation financière est évidemment suspendue à l’accueil qui sera réservé à Mandrakelinux 10.0, notamment de la part des entreprises. Car ce sont elles, et non les particuliers, qui constituent la pierre angulaire du modèle économique du distributeur. Les entreprises sont-elles prêtes à migrer tout ou partie de leurs parcs de PC vers les alternatives Open source ? Rien n’est moins sûr si l’on en croit de récentes études de la société de conseil Gartner Group, pourtant peu suspecte de complaisance à l’égard de Microsoft, selon lesquelles une migration vers Linux s’avère dans bien des cas plus coûteuse que les mises à jour de Windows (voir édition du 10 septembre 2003).
Un contexte concurrentiel bouleversé
De même, IBM, qui a étudié l’intérêt économique des alternatives Open source sur son propre parc de PC, ne semble pas avoir été convaincue (voir édition du 17 mars 2004). Pourtant, d’après François Bancilhon, directeur général de Mandrakesoft, « le faible coût des licences des logiciels libres reste un avantage indéniable. Les entreprises qui évaluent les alternatives libres ne peuvent que le constater. Résultat : on observe depuis un an que les projets pilotes entrent désormais en phase de déploiement. D’ici quelques années, quelque 30 % du parc sera Open source. » Mandrakesoft aura-t-il sa part du gâteau ? Là non plus, ce n’est pas évident car le français doit désormais faire face à un concurrent de poids, en l’occurrence Novell, qui a brutalement émergé sur la scène de l’Open source avec le rachat du distributeur allemand Suse (voir édition du 5 novembre 2003). Or Novell, qui a clairement fait part de son intention de promouvoir Linux sur les PC, dispose de moyens commerciaux et marketing sans commune mesure avec ceux de Mandrakesoft. Mais sur ce point également, François Bancilhon se veut serein : « L’arrivée d’un acteur de la taille de Novell sur notre marché a au moins un effet positif, celui de crédibiliser l’offre, d’inciter les grands comptes à évoluer vers l’Open source. Mais c’est effectivement pour nous un compétiteur imposant. Cela dit, notre principal concurrent sur les appels d’offre reste Red Hat. Actuellement, Novell, qui n’a aucune expérience de l’Open source, cherche ses marques. Par rapport à lui, nos points forts sont notre ancrage dans la communauté, ce qui n’était pas le cas de Suse qui avait une image plus propriétaire qu’Open source, et surtout la qualité de nos produits et notre avance sur le poste de travail. »
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