Manifestation virtuelle en 3D contre Noos
L’association Luccas organise une manifestation virtuelle en ligne, annoncée comme une première mondiale, dans une ville en 3D. Manifestation organisée contre Noos, l’opérateur du câble auquel Luccas reproche la faiblesse de son réseau et les mauvaises relations commerciales. Entre autres.
Luccas, l’association de défense des abonnés au réseau câblé Noos (ex-Cybercâble, voir édition du 8 janvier 2001), organise une cyber-manifestation contre l’opérateur dans les rues d’une ville virtuelle animée en 3D par Archinet.fr. Luccas donne rendez-vous aux participants le mercredi 31 janvier à partir de 20h30. Les cybercâblés mécontents de toute la France (Paris, Annecy, Le Mans, Orléans et Strasbourg) défileront dans des rues en 3D, sous forme d’avatars « transformés pour l’occasion en « bouilles de cybercâblés mécontents » et en pancartes porteuses de slogans », précise l’association.
De nombreuses revendications
L’originalité de cette forme de protestation (peut-être une première mondiale) ne doit pas cacher les revendications qui ont motivé son organisation. Luccas proteste essentiellement contre des relations commerciales « déplorables », reprochant à l’opérateur de ne jamais envoyer les factures, une qualité de hot-line « lamentable », un réseau qui montre des signes de faiblesse faisant « redouter un écroulement comparable à 1999 », etc. Outre le « cafouillage monumental » de l’opérateur à l’occasion de l’évolution forcée des contrats au 1er janvier, Luccas réclame notamment « une refonte totale de la relation de Noos avec ses clients, des offres commerciales claires et des contrats conformes au droit, une offre commerciale spécifique pour les professionnels (indépendants et micro-entreprises) ». Parmi les revendications, Luccas souhaite une augmentation significative des débits en download et upload (trafic descendant et remontant). Les utilisateurs disposent aujourd’hui de 250 Mo gratuits par mois en upload, Luccas en réclame le double, soit 500 Mo par mois.
Sur ce dernier point, Noos, certainement poussé par la concurrence de l’ADSL, fait un effort en divisant ses prix par deux à partir du 1er février. En effet, au-delà des 250 Mo mensuels en upload, le cybercâblé est facturé 3 francs le Mo supplémentaire. Un tarif ramené à 1,50 franc, donc. Noos justifie cette pratique tarifaire pour étouffer la tentation d’installer un serveur Web ou FTP derrière la connexion. Seulement, même les utilisateurs de bonne foi sont lésés puisque à travers le download, le protocole IP génère de l’upload. Même s’il est vrai que Noos offre quotidiennement un rabais de 4 Mo, pour peu qu’on fasse de la visioconférence ou autres applications multimédias gourmandes en bande passante (mais n’est-ce pas justement là l’intérêt d’une liaison haut débit ?), les 250 Mo sont aisément franchissables par un simple utilisateur.
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