Manuel Valls : où placer le curseur entre croissance, entrepreneuriat et innovation
Salon des Entrepreneurs : le Premier ministre Manuel Valls a fourni de nouvelles pistes pour favoriser l’entrepreneuriat et l’investissement dans les start-up.
C’est un passage obligé pour tout ministre en charge de l’économie et des entreprises : le Salon des Entrepreneurs à Paris.
On n’y a pas échappé hier avec la cohorte de caméras et de micros tendus vers eux dans les allées de l’évènement qui se tient au Palais des Congrès (Porte Maillot).
Manuel Valls n’y a pas échappé. Le Premier ministre a cherché à mobiliser la horde d’entrepreneurs…et d’investisseurs au nom la création d’emploi.
Parmi les objectifs énoncés destinés à dynamiser l’économie française, Manuel Valls compte « faire de la France, plus encore, le pays de l’entrepreneuriat ».
« Sans entrepreneurs, il n’y aura ni croissance, ni innovation », clame-t-il tout en faisant référence dans son discours à l’ébullition high-tech de la Silicon Valley en Californie
Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron présentera « prochainement » les mesures à mettre en place courant 2016 « pour lever les freins à l’entrepreneuriat et faciliter le parcours des entreprises ».
Le rôle de Bpifrance est également déterminant : la banque publique d’investissement déploiera sur 2016 plus d’un milliard d’euros de prêts de développement pour les usines du futur.
Le recours au crowdfunding pour soutenir les TPE-PME est également encouragé mais aussi le financement obligataire des petites entreprises « en simplifiant les formalités pour les petits montants ».
Les business angels à la rescousse
Manuel Valls s’est également adressé aux entrepreneurs-investisseurs : un véhicule d’investissement adapté aux business angels va émerger.
Objectif : encourager l’investissement sur des projet start-up très en amont sous forme de love money qui pourrait déboucher sur un tour d’amorçage en termes de financement.
L’association France Digitale, qui fait la jonction entre les start-uppers et les investisseurs, évoque l’idée d’un « Compte Entrepreneur » pour libérer les initiatives, qui serait à creuser sur le modèle d’holding d’investissement
Lors de son discours devant les centaines d’entrepreneurs installés dans le principal amphithéâtre du Palais des Congrès, le chef du gouvernement a également évoqué la création L’Agence France Entrepreneurs, qui va prendre le relais l’Agence pour la création d’entreprise.
Présidée par Dominique Restino, elle aura notamment pour objectif « d’encourager l’entrepreneuriat dans les quartiers en difficulté » et sera dotée d’un montant 60 millions d’euros de crédits.
« Aux 50 millions d’euros qui lui ont été confiés au titre du Programme d’Investissement d’Avenir, nous allons ajouter 20 millions d’euros supplémentaires », a évoqué Manuel Valls.
En revanche, le Premier ministre n’a pas évoqué l’évolution du statut d’auto-entrepreneur. Un sujet suivi avec attention par la Fédération des autoentrepreneurs.
Emmanuel Macron a récemment annoncé un certain nombre de pistes pour réformer et dynamiser le régime de l’autoentrepreneur.
« La FEDAE applaudit cette volonté de revenir sur la Loi Pinel, et cette volonté de redonner de la simplicité aux créateurs », déclarait-elle dans une réaction officielle en date du 3 février.