Map Maker : Google joue les Wikipédia de la cartographie

Avec l’outil Map Maker, Google ouvre son écosystème de cartographie aux contributions des internautes, à cheval entre le concept du wiki et le principe du crowdsourcing.

Quelque 180 pays ont déjà accès à ce service. La France ouvre le bal d’une tournée finale en Europe occidentale.

Tout un chacun pourra mettre à profit ses connaissances géographiques et enrichir la base de données de Google Maps en ajoutant des lieux non encore répertoriés.

Typiquement, il s’agira de points d’intérêt tels des commerces locaux, voire d’artères routières méconnues, en premier lieu des chemins vicinaux.

Cette collaboration s’effectuera sur la base du volontariat. Les informations ainsi fournies feront l’objet d’un triple contrôle d’authenticité.

La communauté des utilisateurs se livrera aux analyses préliminaires. Des experts régionaux prendront le relais, eux-même suivis d’une ultime instance supérieure de validation.

Une telle confiance subitement témoignée envers les internautes n’est pas tout à fait le fruit du hasard. La conjecture actuelle impose à Google de jouer le contrepied, aussi malvenu soit-il.

Et pour cause, jugée trop onéreuse à implémenter, l’API de Maps enregistre de multiples défections en faveur d’un parc de solutions ouvertes qu’emmène une alternative OpenStreetMap que l’esprit commun s’est accordé à qualifier de « Wikipédia de la géographie« .

L’un des derniers grands noms en date à s’être laissé séduire n’est autre qu’Apple, qui a, par l’entremise de l’application iPhoto pour iPad, concrétisé ses velléités d’émancipation vis-à-vis de Google Maps.

Foursquare a fait de même auparavant, pour se recentrer sur OpenStreetMap et ses ressources adaptables à volonté, avec le concours de la start-up MapBox, éditrice d’un service corrélatif.

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