Marché IT : ces « wearables » qui déjouent les statistiques

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De Futuresource à IDC, les cabinets d’études peinent à cerner la tournure d’un marché mondial des « wearables » qui n’a pas tout à fait évolué comme attendu.

Jonctions avec l’univers du luxe et de la mode, intégration de la connectivité cellulaire, développement de modèles économiques autour d’applications et de services, montée en puissance des lunettes, casques et autres dispositifs d’affichage tête haute (HUD) entre réalité virtuelle et réalité augmentée… de nombreux paramètres sont susceptibles d’influencer la tournure du marché mondial des « wearables » sur les prochaines années.

Ce constat transparaît au croisement des dernières études prospectives d’IDC et de Futuresource Consulting.

Les deux cabinets ne présentent pas nécessairement les mêmes chiffres, mais la tendance est similaire : les bracelets connectés, qui représentent aujourd’hui l’essentiel des ventes en volume, seront dépassés à court terme par les smartwatchs.

Cette catégorie va s’élargir à mesure que les fabricants de montres « traditionnelles » vont y ajouter des fonctions, comme c’est déjà le cas dans le monde du sport, avec les GPS et les cardiofréquencemètres.

Sur ce dernier segment, Futuresource Consulting évoque des ventes en hausse de 11 % entre le 1er trimestre 2015 et le 1er trimestre 2016, avec Garmin, Polar et Suunto en tête de gondole.

Ces montres « spécialisées » ont permis au marché des « wearables santé-fitness » de rester dans le vert entre 2014 et 2015 (+ 2 % de ventes). Mais les indicateurs devraient passer au rouge cette année. Tout dépendra de la capacité du marché à percer dans des pays à économie émergente et des éventuels rapprochements qui s’effectueront, à l’image de Nokia – Withings, Fossil – Misfit ou Fitbit – Coin.

Montre ou bracelet ?

D’après IDC, les smartwatchs représenteraient, à l’horizon 2020, 52,1 % des ventes aux utilisateurs finaux, sur un marché mondial des « wearables » à 213,6 millions d’unités (+ 20,3 % de taux de croissance annuel moyen). Les bracelets « classiques » n’en pèseraient plus que 28,5 %, à 60,8 millions d’unités, contre 50,5 % en 2016, à 51,4 millions d’unités.

Les smartwatchs en question ne seraient pas toutes des modèles placés dans la même gamme que l’Apple Watch : certaines n’embarqueraient que quelques fonctions de base de type analyse du sommeil, sans prendre en charge les applications tierces – sachant que la frontière avec les bracelets est de plus en plus ténue…

En matière de valeur, Futuresource Consulting annonce un chiffre d’affaires global avoisinant les 6 milliards de dollars chez les revendeurs en 2016, soit 133 % de plus qu’en 2015. Sans brasser les revenus projetés à son lancement commercial, l’Apple Watch fait tout de même office de locomotive. Avec elle, le prix moyen du « wearable » augmente de 50 %, à 218 dollars.

À l’inverse, les prix baissent pour les capteurs d’activité : – 40 % entre 2014 et 2015, le marché étant aux deux tiers acquis à Fitbit et Xiaomi.

Du côté d’IDC, on estime que l’hétérogénéité entre les différents segments de l’offre va aller croissant avec les dispositifs HUD, sous l’impulsion de Google et Microsoft, qui ont chacun dévoilé leur plan d’action. L’impact devrait, dans un premier temps, se faire ressentir essentiellement en entreprise, sur des métiers bien particuliers, les HUD représentant 8,8 % du volume de « wearables » écoulés en 2016… mais plus de 40 % du CA.

Crédit photo : JIPEN – Shutterstock.com

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