À ma gauche, IDC. À ma droite, Gartner.
Le point commun entre ces deux cabinets d’études : le marché du PC n’a pas évolué aussi favorablement qu’ils l’envisageaient il y a un an.
Fin 2014, l’horizon s’était éclairci dans leurs prévisionnels respectifs.
Tout en s’accordant sur le fait que le marché restait fragile après plusieurs années de déclin, l’un et l’autre percevaient une embellie. Non seulement avec l’impulsion commerciale associée à la fin de vie de Windows XP, mais aussi de par cette dynamique de renouvellement des tablettes au profit de formats hybrides.
La relance s’illustrait dans les chiffres. Ainsi IDC relevait-il, au 3e trimestre, une croissance annuelle de plus de 10 % en Europe.
Mais au fil du temps, le ton a changé, les projections devenant plus pessimistes.
Dès le 1er trimestre 2015, Gartner avait communiqué des indicateurs dans le rouge : 71,7 millions de PC vendus, soit 5,2 % de moins qu’un an auparavant.
Tendance confirmée au 2e trimestre : – 11,8 % chez IDC (66,1 millions d’unités), qui, à cette occasion, revoyait à la baisse ses estimations pour l’année : les volumes de ventes allaient diminuer de 8,7 % d’une année sur l’autre (289 millions de PC), et non de 6,2 % comme envisagé quelques mois plus tôt.
Même démarche pour Gartner, qui évoquait un repli de 4,5 %, à tout juste 300 millions de PC, avec un timide retour à la croissance en 2016-2017 (311 millions la première année ; 322 millions la seconde).
Des estimations encore revues à la baisse au 3e trimestre : Gartner ne parlait plus que de 291 millions de PC écoulés en 2016, puis 303 millions en 2017. Discours similaire chez IDC, qui avait calculé 71 millions de ventes sur le trimestre, soit – 10,8 % sur un an (- 7,7 % chez Gartner, à 73,7 millions de machines).
Le bilan de l’année n’est pas plus reluisant. Pour IDC, il s’est écoulé 276,2 millions de PC (- 10,4 %). Des chiffres de ventes sont au plus bas depuis 2007. Gartner en est à 288,7 millions de PC (- 8 %).
Les deux cabinets s’accordent sur le fait qu’il faudra encore attendre au moins le 2e semestre 2016 pour voir le marché repartir à la hausse. Et pour cause : la manière dont Microsoft distribue Windows 10 (mise à jour gratuite sur de nombreux postes jusqu’à fin juillet) ne favorise pas la vente de nouvelles machines.
En entreprise, outre les restrictions budgétaires, on se concentre plutôt sur la mobilité dans le cadre des projets de transformation numérique. Mais si la demande s’est contractée en 2015, c’est aussi face à l’effet de compensation appliqué par les constructeurs et revendeurs, essentiellement en Europe, en réaction à la hausse du dollar : pour conserver leurs marges, ils ont augmenté leurs prix.
Pas d’exception française dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), où les principaux constructeurs voient leur part de marché augmenter… mais pas leurs volumes de ventes.
Les reports d’achats associés aux hausses de prix se conjuguent à un allongement plus « naturel » du cycle de vie des PC, que les utilisateurs finaux conservent plus longtemps.
Certains études sont plus optimistes. On citera l’exemple du Pew Research Center, qui affirme qu’aux États-Unis, l’ordinateur reste le deuxième appareil numérique le plus plébiscité derrière le téléphone mobile.
Crédit photo : Wollertz – Shutterstock.com
Equipés de NPU, les PC Copilot+ peuvent déployer des LLM en local. Un argument suffisant…
Que vous soyez un novice dans le domaine informatique, ou avec un profil plus expérimenté,…
Les attaques de phishing utilisant des QR codes frauduleux intégrés dans des documents PDF joints…
Microsoft a amorcé le déploiement de Windows 11 24H2. Passage en revue des nouvelles fonctionnalités…
L'intégration de Copilot dans la suite bureautique s'accélère. Où trouver l'assistant IA et comment l'utiliser…
Microsoft annonce une phase expérimentale pour lancer Recall sur les PC Copilot+. Elle doit commencer…