Marché PC : pas d’exception française

Pas d’exception française dans la crise* du PC : les fabricants ne parviennent toujours pas à renverser la tendance, y compris sur le segment des appareils nomades ; et la baisse des ventes de tablettes s’accélère en parallèle.

C’est l’un des principaux enseignements à tirer de la dernière vague de l’étude GfK TEMAX sur le marché des biens technologiques.

Canaux BtoB et BtoC confondus, le chiffre d’affaires global de la micro-informatique en France au 1^er trimestre 2015 ne dépasse pas les 1,6 milliard d’euros (- 6,4 % par rapport à la période des fêtes de fin d’année 2014).

Le plus fort repli est à mettre à l’actif des ordinateurs de bureau. Du côté des notebooks, les volumes de ventes augmentent, mais le prix moyen par terminal diminue. Et les tablettes enregistrent un recul à deux chiffres, essentiellement « du fait d’un soutien promotionnel bien moins important ».

La dynamique est plus favorable sur le segment des télécoms. Les ventes progressent de 4 % en volume, portées par les smartphones (+ 20,1 %, hors subventions opérateurs), dont la croissance compense le déclin des mobiles « traditionnels » (- 35 %).

Avec le succès de modèles haut de gamme parmi lesquels l’iPhone de dernière génération, le prix moyen par appareil atteint 250 euros TTC, contre 218 euros un an plus tôt.

A signaler également la bonne tenue de l’informatique vestimentaire, à travers les capteurs d’activité plutôt que les montres connectés, lesquelles ont subi, pendant la période hivernale, un « effet d’attentisme » probablement lié à l’arrivée de l’Apple Watch programmée pour le printemps.

Y’a pas photo

C’est compliqué également sur l’électronique grand public, au coeur du salon numérique. Illustration avec les téléviseurs, revenus à la croissance en 2015… et qui traversent à nouveau une passe délicate. La baisse en volume reste modérée sur l’ensemble du trimestre, mais la période des soldes a été « décevante », selon GfK.

Toujours dans les circuits grand public, la photo ne fait plus recette : – 12,8 % en termes de chiffre d’affaires. Ce malgré un prix moyen en hausse : les compacts s’orientent vers le premium au même titre que les hybrides, qui enregistrent une croissance en valeur (+ 25 % environ d’une année sur l’autre) alors même qu’ils perdent des volumes.

Le segment de la bureautique n’est pas plus performant : – 11,5 % de CA sur un an, à 540 millions d’euros. Les cartouches jet d’encre et les toners, qui concentrent près des trois quarts de cette valeur, connaissent une baisse notable, en valeur comme en volume. L’exception, c’est le jet d’encre multifonction, qui renoue avec la croissance, particuliers et entreprises confondus.

* Pour Gartner et IDC, la situation risque de s’aggraver avec l’évolution des taux de change induite par la hausse du dollar. Il faut s’attendre à une augmentation des prix en Europe, entraînant un report des intentions d’achat. Du côté des revendeurs, il est probable de voir émerger des machines embarquant moins de fonctionnalités et de services, dans un souci de préservation des marges.

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