Roaming et 5G au menu du discours sur l’état de l’UE
Le marché unique numérique s’est invité dans le débat sur l’état de l’Union européenne, avec, au chapitre connectivité, des parenthèses roaming et 5G.
« Dès la semaine prochaine, vous verrez un nouveau projet bien meilleur ».
Telle est la promesse de Jean-Claude Juncker à propos de la fin des frais d’itinérance mobile dans l’UE.
Le président du Parlement européen a brièvement évoqué le dossier dans le cadre de son discours annuel sur l’état de l’Union, prononcé ce mercredi 14 septembre 2016 à Strasbourg (confer l’enregistrement audio, à partir de 12 minutes 31 secondes).
Il a rappelé que la proposition émise la semaine passée « partait d’une bonne intention ».
Vivement critiqué pour la notion d’usage « raisonnable » qu’il visait à introduire pour éviter les « abus », le texte en question avait finalement été retiré.
La fin du roaming doit contribuer à la construction d’un « marché unique numérique » qui pourrait, selon Bruxelles, générer 415 milliards de dollars par an et créer des centaines de milliers d’emplois.
L’un des grands axes de l’initiative porte sur la connectivité Internet pour les citoyens et les entreprises.
Objectif 5G
Trois objectifs stratégiques ont été définis à l’horizon 2025.
En premier lieu, faire en sorte que les principaux moteurs socioéconomiques (écoles, universités, centres de recherche, plates-formes de transport, prestataires de services publics…) disposent d’une connexion gigabit (1 Gbit/s en réception).
Dans le même temps, il s’agira de garantir à tous les foyers européens un débit minimal de 100 Mbit/s.
Concernant la couverture 5G, elle devra être « ininterrompue » dans toutes les zones urbaines ainsi que sur les principaux axes routiers et ferroviaires. L’organisation d’essais paneuropéens est prévue pour 2018, avec l’objectif d’une disponibilité commerciale « dans au moins une grande ville de chaque pays de l’Union en 2020 ».
Pour soutenir les démarches, la Commission a proposé un nouveau code des communications électroniques.
Portant, entre autres, sur une meilleure utilisation des fréquences radio (durée des licences, exigences plus rigoureuses d’utilisation effective et efficiente du spectre), ce cadre vise à stimuler les investissements privés en réduisant les divergences entre les pratiques réglementaires au sein de l’UE. Le Parlement estime qu’il pourrait permettre d’accroître le PIB de 910 milliards d’euros sur 10 ans.
On aura relevé, en parallèle, le programme de crédits Wifi4EU, doté d’un budget initial de 120 millions d’euros pour les collectivités locales intéressées par la mise à disposition du public d’un accès gratuit à l’Internet sans fil.
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