Mark Zuckerberg veut ouvrir Facebook aux moins de 13 ans
La loi américaine interdit – théoriquement – aux enfants de moins de 13 ans de s’inscrire sur Facebook. Le fondateur du réseau social souhaite changer la donne.
Mark Zuckerberg s’intéresse de plus en plus au potentiel éducatif de son réseau social.
Il l’a dit lors d’une interview accordée la semaine dernière et relayée par le magazine Fortune.
« L’éducation est clairement la clef de l’amélioration de la situation économique d’un pays », a déclaré le jeune fondateur de Facebook. « Nous parlons beaucoup de cette question. »
L’an dernier, le Net-entrepreneur de 27 ans avait fait don de 100 millions de dollars au système éducatif de la ville de Newark située dans le New Jersey.
Et tout récemment, il participait à un sommet consacré à l’innovation en éducation (le NewSchools Venture Fund’s Summit).
Selon la loi américaine, les enfants de moins de 13 ans ne peuvent s’inscrire sur les sites qui collectent des données personnelles sur leurs utilisateurs.
Mais Mark Zuckerberg est persuadé que tout le monde – y compris les jeunes enfants – peuvent trouver leur compte sur Facebook, à condition d’y offrir les garde-fous nécessaires.
« A l’avenir, les nouvelles technologies vont permettre aux élèves d’apprendre les uns des autres », explique-t-il.
« Une bataille (juridique) se profile », souligne-t-il faisant référence à la loi empêchant les jeunes enfants de s’inscrire sur Facebook.
Une association américaine de défense des consommateurs annonçait en début du mois que plus de 7,5 millions des utilisateurs du célèbre réseau social ont moins de 13 ans.
Et encore plus surprenant : 5 millions d’entre eux ont moins de 10 ans.
Si Facebook fait l’objet d’une poursuite devant la justice en raison de l’âge de certains de ses membres, Mark Zuckerberg enfonce le clou dans son interview.
« Ma philosophie, c’est que l’éducation commence très très tôt. Et à cause des restrictions (d’âge), nous n’avons pas pu tester ce qui marche grâce à Facebook en termes d’éducation pour les enfants », commente le fondateur de Facebook.
« Si les restrictions sont levées, on pourrait commencer à voir ce qui fonctionne. On prendra les précautions nécessaires pour nous assurer que les enfants sont en sécurité. »
En France, Facebook a signé un accord avec le ministère de l’Education nationale pour la lutte contre le cyber-harcèlement des élèves.