Le groupe Bouygues monte au créneau pour un éventuel rachat de SFR. Il pourrait faire une offre de rachat d’ici 10 jours mais il faudra probablement aller plus vite au regard du calendrier fixé par Vivendi (propriétaire de l’opérateur au carré rouge). A l’instar d’un Numericable très actif sur le dossier. Mais c’est complexe : car il faut peser les intérêts économiques, politiques, l’impact social et les éventuelles contraintes associées à la régulation.
Selon le JDD.fr, jeudi 27 février, entre deux voyages en Afrique, François Hollande a reçu la visite surprise de Martin Bouygues à l’Elysée. Objectif : présenter au chef de l’Etat son projet de rachat de SFR et garantir qu’il n’y aurait pas de casse sociale si l’opération de concentration se concrétise.
Le patron du groupe éponyme aurait également rencontré des membres du gouvernement comme Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif) et Fleur Pellerin (Economie numérique, PME) pour parler de ce projet. Pas évident de convaincre l’exécutif de rapprocher deux opérateurs de taille comparable (notamment en termes d’effectif avec 10 000 collaborateurs chacun) alors qu’ils viennent de signer un accord de mutualisation technique de leurs réseaux mobiles.
Selon l’analyse la plus répandue, le groupe Bouygues chercherait à rapprocher sa filiale Bouygues Telecom à SFR pour éviter de tomber dans une scénario déplaisant : en cas de rachat confirmé de SFR par Numericable, il ne resterait plus qu’Iliad-Free (son ennemi favori) comme principal interlocuteur pour poursuivre la concentration dans le secteur. Mais il est de notoriété publique que Martin Bouygues et Xavier Niel n’ont guère d’atomes crochus.
Selon l’article le plus du Monde.fr sur le sujet, Vivendi a fixé comme date butoir le mercredi 5 mars, 20 heures, pour la remise des offres de rachat de SFR. Bouygues Telecom et Iliad-Free vont-ils aller juqu’au bout ? Sachant que Numericable a déjà remis son dossier.
Quiz : Connaissez-vous SFR ?
(Credit photo : groupe Bouygues)
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