Martin Bouygues s’oppose à l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile
Dans Les Echos, Le P-DG du groupe Bouygues critique la candidature de Free à l’obtention d’une licence 3G.
Dans un entretien accordé dans l’édition du jour des Echos, Martin Bouygues, P-DG du groupe éponyme (et propriétaire de Bouygues Telecom), revient sur l’attribution éventuelle d’une quatrième licence 3G. Et notamment sur la candidature d’Iliad/Free.
Non seulement Martin Bouygues ne mâche pas ses mots à l’encontre de Free mais il ne plaide pas non plus en faveur d’une plus grande concurrence sur le marché des télécommunications mobiles.
« Si l’on veut plus de concurrence et faire baisser les prix pour le consommateur, Free serait donc déjà bien inspiré de réduire un peu ses marges sur l’ADSL avant de penser à venir sur le mobile », commence-t-il.
Le « coucou » revient
Le P-DG du groupe Bouygues rappelle avoir investi plus de 6 milliards d’euros pour son réseau. « Déployer un réseau 3G pour un milliard d’euros, comme l’affirme Free, me paraît impossible, sauf à faire le coucou sur le réseau des opérateurs en place », balance-t-il.
Un nom d’oiseau que le P-DG du groupe Bouygues affectionne visiblement. Il l’avait déjà employé pour désigner les opérateurs virtuels en août dernier. « Le MVNO est un coucou, qui fait son nid chez les autres, surcharge votre réseau, n’investit pas et prend zéro risque« , avait-il alors affirmé suscitant la réaction indignée des MVNO.
Toujours dans une volonté de décourager les prétendants à une licence 3G, Martin Bouygues assure que le déploiementen ville, de nouvelles antennes pour un nouveau réseau « est infaisable, compte tenu des pressions environnementales. »
Si les pouvoirs publics décident d’attribuer une nouvelle licence, cette nouvelle configuration déboucherait sur « la perte de 10 000 à 30 000 emplois » dans le secteur de la téléphonie mobile.
Dans une récente interview accordée au Figaro, Frank Esser, patron du groupe SFR, exprimait aussi ses réticences à l’idée d’un quatrième opérateur.