MasterCard et la blockchain : une ouverture dans le commerce BtoB
MasterCard ouvre, au travers d’API expérimentales, l’accès à sa technologie de registre distribué, sous l’angle du règlement des transactions interentreprises.
Il y a du nouveau sur la plate-forme développeurs de MasterCard.
La liste des API expérimentales – qui permettent d’intégrer le paiement dans les objets connectés, de l’exploiter avec les casques de réalité virtuelle ou encore de faire la passerelle avec le robot Pepper – s’allonge sous le signe de la blockchain.
MasterCard commence à ouvrir aux banques et aux commerçants sa technologie de registre distribué (DLT, pour « Distributed ledger technology »).
La conférence Money20/20, qui se déroule actuellement à Las Vegas, doit donner un premier aperçu du potentiel de ce DLT. L’interface de programmation est, en l’occurrence, mise à disposition des participants au hackathon que la firme américaine coorganise sous l’angle de la smart city, de l’inclusion financière et de l’aide humanitaire.
La mise en œuvre de la « blockchain MasterCard »* se fera initialement dans le commerce interentreprises, avec comme principal objectif d’accélérer les transactions transfrontalières tout en les rendant moins onéreuses et « plus transparentes ».
Des usages sont également envisagés hors sphère du paiement, par exemple dans la « preuve de provenance », ou comment authentifier des produits sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement (IBM travaille aussi sur ce sujet de traçabilité en Chine sur la base d’Hyperledger Fabric).
La blockchain de MasterCard prend en charge les smart contracts (code à exécution autonome), auxquels une API est d’ailleurs dédiée. Elle inclut un système de permissions qui permet de limiter la visibilité d’une transaction aux seules parties prenantes.
Visa aussi s’est positionné sur la question des transactions interentreprises en développant, sur la base des travaux de la start-up Chain, l’offre « B2B Connect ».
* Membre de l’Enterprise Ethereum Alliance, MasterCard est aussi investisseur dans Digital Currency Group (« start-up studio » spécialisé dans la blockchain et les cryptomonnaies).
Crédit photo : MasterCard