Max Mosley en course contre Google
A la tête de la FIA entre 1993 et 2009, le Britannique Max Mosley s’est fait connaître pour ses tendances extrémistes, dont Google indexe les clichés représentatifs. L’intéressé somme le moteur de recherche de retirer ces contenus.
Ancien président de la Fédération Internationale de l’Automobile, Max Mosley intente un procès à Google, qui n’aurait pas réagi à une demande de censure d’informations potentiellement compromettantes. En l’occurrence, des photographies qui en disent long sur sa vie privée.
Invoquant le droit à l’oubli, le prédécesseur de Jean Todt à la tête de la FIA se pourvoit en justice en France et en Allemagne. En parallèle, il dépose des recours similaires dans 22 pays.
Un courroux qui pourrait s’exporter vers d’autres horizons, jusqu’en Californie, fief de Google.
Notamment si ce dernier se montre réfractaire à l’idée de reléguer vers les oubliettes du Web des clichés préjudiciables à la réputation déjà amplement entachée de celui a qui furent confiées 16 ans durant les rênes du sport automobile mondial.
Sauf amnésie, Max Mosley se remémorera ces soirées de débauche (que les médias britanniques ont qualifié « d’orgies sadomasochistes« ) au cours desquelles il affichait sans retenue ses tendances extrémistes.
Le fils du leader du parti fasciste britannique ne s’en cache d’ailleurs guère, mais éclipser ces morceaux de choix aux yeux du public relève d’un tout autre enjeu : celui d’une crédibilité perdue au fil d’un mandat émaillé de suspicions à tout va.
Comme le rappelle eWeek, l’origine du litige remonte en effet à 2008.
Peu avant la fin de sa longue aventure aux commandes de la FIA, les prémices du scandale avaient éclaté dans les tabloïds d’outre-Manche.
Fort d’un verdict en sa faveur dans le procès qui s’en était suivi, Max Mosley était encore loin de s’imaginer avoir affaire à Google.
Mais le moteur de recherche, qui n’a pas pour habitude de désindexer des contenus sans décision de justice préalable, oppose une farouche résistance à l’idée d’une exception.
« Nous ne pouvons pas contrôler tout ce qui est mis en ligne, mais lorsqu’un lien est décrété illicite, nous le retirons aussitôt des résultats« , a confirmé un porte-parole de la firme de Mountain View.
La question de la censure brille par sa récurrence, alors que Google a récemment procédé à une révision de sa liste noire de l’autocomplétion.
En Chine, le groupe Internet a renouvelé sa licence d’exploitation moyennant quelques amendements à sa politique.
Au Royaume-Uni, les fournisseurs d’accès à Internet vont instaurer un filtrage de contenus X. Une énième pièce d’un puzzle de plus en plus morcelé.
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