Alors que sa technologie est présente dans la quasi-totalité des smartphones et tablettes du marché, ARM entend bien trouver un nouveau levier de croissance avec le très prometteur Internet des objets.
A cet effet, la société britannique mise sur le lancement d’un système d’exploitation baptisé mbed OS. Dévoilé mercredi dernier à l’occasion de la conférence TechCon qui s’est tenue à San Francisco, il a pour tâche d’éviter la menace d’une fragmentation qui pèse sur l’Internet des objets. «Une partie de la raison pour laquelle nous avons ressenti le besoin de faire un système d’exploitation, c’est parce qu’il y a beaucoup de fragmentation dans le marché« , déclare ainsi Krisztian Flautner, vice-président en charge de la recherche et développement au sein de ARM.
Effectivement, alors que Qualcomm a mis au point le système d’exploitation open source AllJoyn, il existe également TinyOS, Spark (un OS dans le cloud), RIOT, Contiki… Destiné à des microcontrôleurs à architecture ARM, mbed OS ne fonctionnera logiquement pas avec les puces Intel Quark et Atom (architecture x86) ou les MIPS d’Imagination Technologies. Les deux sociétés disposent toutefois de leur propre système d’exploitation avec respectivement VxWorks de Wind River (société acquise par Intel en 2009) et FlowCloud.
Une volonté d’unifier un écosystème alors que les différents acteurs s’éparpillent déjà en jetant les bases de nombreuses alliances et autres consortiums : l’Open Interconnect Consortium qui s’oppose à la AllSeen Alliance menée par Qualcomm et au Global Standards Initiative on Internet of Things (IoT-GSI) qui émet ses propres recommandations (ITU-T).
L’actualité est riche pour la société britannique qui a présenté mercredi 24 septembre Cortex-M7, sa nouvelle génération de microcontrôleur. Elle grossit les rangs de la famille de microcontrôleurs Cortex M lancée en 2004 et dont 8 milliards d’unités ont été livrées à ce jour. Ce sont précisément ces microcontrôleurs qui pourront être exploités avec mbed OS.
Les partenaires pour le lancement de mbed OS incluent IBM, Salesforce, Telefonica… ainsi que des fabricants de puces (Marvell, NXP, Freescale…). ARM met en avant le gain de temps pour créer des produits plus rapidement, ainsi que la gratuité du système d’exploitation. Mais mbed OS sera aussi doublé de mbed Device Server, une couche logicielle assurant aux constructeurs la gestion de leur parc d’appareils et la collecte de données qui pourront alors être partagées avec diverses applications. L’utilisation de mbed Device Server sera facturée aux constructeurs.
Développé depuis 2006, mbed OS a bénéficié de la technologie héritée de l’achat de la start-up finlandaise Sensinode en août 2013. Cette société avait joué un rôle majeur dans la définition du standard CoAP (Constrained Application Processor), permettant l’utilisation de services Web sur des terminaux et réseaux disposant de faibles ressources.
Elle avait aussi contribué au standard 6LoWPAN (IPv6 Low-power Wireless Personal Area Networks), qui optimise le protocole réseau IPv6 (Internet Protocol version 6) pour les équipements ayant peu de ressources (processeur, mémoire et batterie) et peu de bande passante (jusqu’à 250 kb/s). Les technologies développées par Sensinode sur la base de ces standards ont alimenté mbed OS.
L’OS temps réel (RTOS) développé par ARM supporte de nombreux standards de connectivité sans fil : Bluetooth, Wi-Fi, Thread (nouveau standard low-power dévoilé en juillet 2014 et créé par Google, Samsung, ARM…), Zigbee, 6LoWPAN, cellulaire (de la 2G à la 4G LTE). Véritable plate-forme, mbed OS regroupe aussi des drivers, de nombreuses couches (dont l’une pour la sécurité avec chiffrement des données) et des interfaces de programmation pour le C++. Le site mbed.org permet déjà d’avoir accès à un compilateur C en ligne : après avoir créé un compte et indiqué sa carte de développement parmi une liste, une interface en ligne gratuite se présente en effet à l’utilisateur.
ARM prévoit de diffuser la première version alpha de mbed OS en décembre 2014 puis donne rendez-vous en octobre 2015 pour mbed OS v3.0.
Avec cet OS et sa gamme de microcontrôleurs cortex M, ARM entend bien s’assurer une large part du marché porteur associé à l’Internet des objets. Gartner prédit que celui-ci regroupera 26 milliards d’appareils en 2020, soit 30 fois plus qu’en 2009. Une nouvelle manne pour ARM après la mobilité.
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