Mega : 4 millions d’utilisateurs et un modèle économique à construire
Montée à l’initiative de Kim Dotcom, la plate-forme de stockage en ligne Mega compte 4 millions d’utilisateurs, mais peu d’abonnés à ses offres payantes.
Malgré 4 millions d’utilisateurs recensés au dernier pointage, plusieurs centaines de millions de fichiers hébergés et une visibilité renforcée par la publication d’une application mobile, la plate-forme de stockage en ligne Mega enregistre un faible taux de souscription à ses offres payantes.
A l’heure où la question du financement des activités – notamment l’infrastructure de serveurs – devient cruciale pour supporter le choc sur un marché du cloud grand public en pleine effervescence, le modèle économique du nouveau business Internet de Kim Dotcom reste fragile.
Les premières semaines d’exercice avaient pourtant été marquées par une ruée des internautes, avec un million d’utilisateurs recrutés en 24 heures, 3 millions d’inscrits au bout d’un mois et des pics à plus de 500 téléversements par seconde.
Ce syndrome « tout beau, tout neuf » semble aujourd’hui s’être estompé, comme en témoigne le taux d’adhésion global, mais aussi et surtout les abonnements aux formules payantes.
Les offres à 9,99 euros TTC par mois (pour 500 Go d’espace de stockage et 1 To de bande passante), à 19,99 euros (pour 2 To et 4 To) et à 29,99 euros (pour 4 To et 8 To) n’auraient en l’occurrence séduit « que quelques milliers d’utilisateurs« , selon le directeur exécutif de Mega, interrogé par ZDNet.com.
Il semble que la politique antipiratage de Kim Dotcom, qui envisage déjà, d’ici fin 2014, la perspective d’une introduction en Bourse de sa société, ne fasse pas l’unanimité auprès des utilisateurs.
C’est tout du moins ce que laisse supposer l’écart de fréquentation avec feu Megaupload, du nom de cette plate-forme de téléchargement direct qui fut un temps le 4e site le plus visité de la Toile… jusqu’à sa fermeture, le 19 janvier 2012, sur ordonnance de la justice américaine.
Principal accusé dans ce dossier, Kim Dotcom encourt toujours une extradition vers les Etats-Unis, où les ayants droit lui demandent des comptes pour infraction au droit d’auteur.
En signant son come-back sur le Net, le sulfureux homme d’affaires a pris toutes les précautions pour que le ciel ne lui retombe pas sur la tête en matière de copyright, faisant notamment en sorte de traiter toutes les demandes de suppression de contenus illicites sur Mega.
Dans la continuité des révélations sur le programme d’espionnage électronique PRISM, en phase avec la prise de conscience globale quant aux enjeux de l’analyse du trafic Internet par les autorités, il projette d’introduire un service de messagerie instantanée sécurisée par chiffrement.
Un client mail devrait suivre, début 2014, sur le principe même de Hemlis, créé par le fondateur du site The Pirate Bay et actuellement financé sur le site de crowdfunding KickStarter.
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