Méga-deal confirmé : Vodafone cède sa part dans Verizon Wireless
Pour 130 milliards de dollars, Vodafone laisse Verizon reprendre la main sur 100% de sa filiale mobile aux Etats-Unis.
Verizon et Vodafone confirment que le deal télécoms de la rentrée est bouclé.
Les rumeurs commençaient à s’amplifier la semaine dernière.
Le groupe américain reprend la participation de 45% détenue par son homologue britannique dans la co-entreprise Verizon Wireless.
Pour reprendre le contrôle entièrement du premier opérateur mobile aux Etats-Unis, il va verser à son partenaire télécoms d’origine britannique la somme faramineuse de 130 milliards de dollars (oui, vous avez bien entendu) à la fois en cash (58,9 milliards de dollars) et en actions selon le communiqué du groupe Verizon.
L’accord a été approuvé à l’unanimité par les conseils d’administration des deux groupes télécoms. Il sera parachevé dans le courant du premier trimestre 2014.
C’est la fin de la co-entreprise dont l’origine remonte à l’an 2000.
Dans un secteur mouvant (reprise du troisième opérateur mobile Sprint par Softbank), Verizon peut disposer d’une pleine marge de manœuvre pour avancer dans la 4G, la vidéo sur mobile, le cloud mais aussi le big data et le M2M.
Ce sera plus aisé en maîtrisant 100% du capital de Verizon Wireless, estime Lowell McAdam, Président et CEO de Verizon.
Verizon Wireless affiche un résultat d’exploitation de 75,9 milliards de dollars en 2012 (39,5 milliards de dollars au cours du premier semestre 2013).
En marge du méga-deal USA, Verizon va céder à son partenaire télécoms britannique la part minoritaire (23,1%) qu’il détient dans Omnitel NV (ex Omnitel Pronto-Italia, devenu Vodafone Italia). Montant de la transaction : 3,5 milliards de dollars.
De son côté, Vittorio Colao, CEO de Vodafone cité dans la communication de l’opérateur britannique, compte initier un nouveau plan stratégique d’investissement dans son réseau (Project Spring) d’un montant équivalent à 9 milliards de dollars : 4G, fibre optique, haut débit, services pour les entreprises et amélioration de l’expérience client.
Sachant que son groupe est présent sur tous les continents.
On recense notamment une forte présence en Europe (outre le Royaume-Uni, Vodafone est notamment présent en Allemagne, aux Pays-Bas et en Europe centrale).
Désormais avec les poches pleines, Vodafone va peut-être regretter d’avoir lâché SFR au profit de Vivendi en France…
Reuters considérait la semaine dernière que ce deal Verizon – Vodafone constituait « la troisième plus importante opération de fusion-acquisition de tous les temps après le rachat de Mannesmann par Vodafone pour 203 milliards de dollars en 1999 et celui de Time Warner par AOL pour 181 milliards en 2000″.
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