Mega : nouveau repaire des pirates ?
Pari gagné pour Kim Dotcom : Mega fait parler de lui. Mais le piratage trop voyant autour du service cloud de stockage et de partages de fichiers risque de gâcher la fête.
Les fondateurs de Mega le reconnaissent volontiers: tout a été trop vite.
Et la moitié de la feuille de routes des fonctions à développer n’est pas disponible pour le démarrage survenu ce week-end…en fanfare.
Mais, sur le blog de la société Mega Limited, il est possible de consulter une liste à la Prévert de ce que concocte Kim Dotcom sur le blog du service cloud de stockage de fichiers.
Sachant que le trublion du Net a encore plus d’un tour dans son sac. Si la justice américaine lui laisse le temps de profiter de son nouveau joujou.
Car le dossier Megaupload du nom de l’ex-plateforme vedette de vidéos en streaming qui flirtait avec l’illégalité est loin d’être résolu.
Poursuivi pour violation de copyrights et blanchiment d’argent, Kim Dotcom pourrait être extradé aux Etats-Unis en août 2013.
En attendant, il peut savourer le démarrage fulgurant de Mega malgré quelques couacs techniques : un million d’utilisateurs recensés en 24 heures selon Gizmodo.fr.
Dans sa présentation, Mega insiste sur la dimension de la confidentialité des échanges.
Un certain nombre d’utilisateurs se sont rués sur le service pour partager des fichiers pirates de films et de séries.
Le Nouvel Obs a même repéré un embryon d’écosystème Mega comme le moteur SearchOnMega (français-anglais) pour faciliter la recherche de musique ou de films.
Comme au bon vieux temps de Megaupload. Chassez l’immatériel, il revient au galop.
Mais Kim Dotcom a pris beaucoup plus de précautions pour éviter que le ciel ne lui retombe sur la tête en matière d’infraction copyrights.
Les CGV sont bourrées d’avertissements pour faire fuir les pirates (mais cela ne marche visiblement pas).
En cas d’infractions constatées, les liens de partages seront supprimés et les comptes des utilisateurs supprimés.
Et les responsables d’exploitation de Mega ont parié sur le chiffrement via le navigateur en arguant de la protection de la vie privée : « Tout les fichiers stockés sur MEGA sont chiffrés », « Tous les transferts de donnée à partir et de MEGA sont chiffrés », « Vous contrôlez le chiffrement , vous bloquez les clés, et vous décidez à qui vous autorisé ou refusé l’accès de vos fichiers, sans nécessité l’installation de logiciels à risques. Tout se passe dans votre navigateur! »
Mega, nouveau repaire de pirates ? Gizmodo.com se montre emballé voire zélé après ses premiers test : « Mega va ruiner le copyright une bonne fois pour toute. » (…) »C’est Megaupload avec un gestionnaire de fichiers en plus ».
Dans la presse française en ligne, on exprime parfois des réserves sur la fiabilité et la confiance à accorder à la palteforme hébergée en Nouvelle-Zélande.
Y compris sur la dimension de la sécurité. Ainsi, le « chiffrement de bout en bout via la navigateur » suscite des interrogations légitimes selon Clubic.
Si Kim Dotcom ne contrôle pas l’image déjà sulfureuse qui se dégage via Mega, il pourrait s’en mordre les doigts.
Quiz : Maîtrisez-vous vos informations personnelles sur internet ?