La Mega-offensive de Kim Dotcom passe par Android
Pour donner à sa plate-forme Mega davantage de visibilité sur le marché des services grand public de cloud computing, Kim Dotcom choisit la voie du mobile et dégaine une application Android.
Pour renforcer, sur un marché du cloud computing grand public en pleine effervescence, la visibilité et l’attractivité de sa plate-forme de stockage en ligne Mega, Kim Dotcom porte sa stratégie sur le mobile, avec une application Android.
Le trublion du Net, qui envisage déjà une introduction en Bourse de son nouveau business Internet, joue de réactivité après avoir abordé le volet de la sécurité en faisant miroiter 10 000 euros à quiconque déjouerait le système cryptographique mis en place par ses soins.
Ses ambitions s’illustrent désormais sur le Play Store de Google, avec la ce client non officiel racheté à un éditeur indépendant et compatible avec toutes les versions d’Android à partir de la 2.3 « Gingerbread ».
Datée du 4 juillet, la dernière mise à jour apporte de nouvelles options de consultation du compte utilisateur, de visualisation de l’arborescence, de téléchargement et de synchronisation automatique des images prises avec l’appareil photo d’un smartphone ou d’une tablette.
L’export et le partage de fichiers, mais aussi de dossier, peut désormais s’effectuer via des liens sécurisé. Un moteur de recherche et un outil de visualisation de vignettes sont disponibles en complément.
La confidentialité reste un élément central, matérialisé en l’occurrence par une protection « de bout en bout », avec un système cryptographique qui repose sur le système open source « User-Controlled Encryption », intégré dans le navigateur.
Les clés de chiffrement sont générées côté client et les téléversements en masse s’appuient sur le standard AES 128 bits. Côté serveur, l’intégrité des contenus est assurée par une variante en mode CCM (Counter with Cipher Block Chaining – Message Authentification Code).
Avec à son actif plus de 100 000 téléchargements, l’application bénéficie d’une réception chaleureuse : les quelque 1300 internautes qui l’ont évaluée lui attribuent la note moyenne de 4,5/5.
En conformité avec la politique de la maison, elle demande un accès au réseau et à la mémoire, mais pas aux données personnelles des utilisateurs.
Quelques demandes se font néanmoins insistantes, tout particulièrement la possibilité d’enregistrer les fichiers, qui sont pour le moment mis en cache et par là même difficilement exploitables sans passer par un explorateur.
La gestion de la mémoire vive semble également laisser à désirer, l’application cherchant systématiquement à se connecter à Internet lorsque le téléphone est en veille.
Porté par l’effet de nouveauté et le battage médiatique autour du sulfureux Kim Dotcom, Mega hébergerait aujourd’hui plusieurs centaines de millions de fichiers.
Si bien que la question du financement des activités devient cruciale, avec en première ligne l’extension de l’infrastructure de serveurs.
En toile de fond perdure un conflit ouvert avec le panthéon des grandes majors hollywoodiennes.
Warner Bros et NBC Universal se sont montrés les plus agressifs en réclamant – pour l’heure sans succès – une désindexation de Mega, au nom d’une infraction au droit d’auteur.
Parallèlement, Kim Dotcom encourt toujours une extradition vers les Etats-Unis, où les ayants droit lui demandent des comptes dans le dossier Megaupload, du nom de cette plate-forme de téléchargement direct fermée en janvier 2012 sur ordonnance de la justice américaine.
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