Mega : vous êtes bien sur la messagerie chiffrée de Kim Dotcom
Il n’est plus qu’une question de semaines avant l’introduction, sur la plate-forme de stockage en ligne Mega, d’un système de messagerie électronique et de discussion instantanée sécurisé par chiffrement.
Le 11 juillet 2013, Mega prenait fermement position dans le débat de fond autour du programme d’espionnage électronique PRISM en annonçant travailler sur un service de messagerie électronique et de discussion instantanée sécurisé par chiffrement.
La société Internet lancée en janvier 2013 par le sulfureux Kim Dotcom restait dans la droite ligne de sa politique revendiquée : garantir aux internautes une confidentialité totale dans leurs échanges numériques. En accord avec la feuille de route définie à cette occasion, la démarche, déjà appliquée au stockage en ligne, englobera les communications à l’horizon 2014.
Inscrit dans un contexte de prise de conscience globale quant aux enjeux de la collecte d’informations personnelles et de l’analyse du trafic Internet par les autorités, ce projet n’est pas, selon Kim Dotcom, directement en lien avec les agissements du gouvernement américain. Mais il en résultera bien un client mail ultra-sécurisé apparenté à Caliop, BitTorrent Chat ou encore Hemlis, ce service créé par le fondateur du site The Pirate Bay et financé grâce à une levée de fonds sur la plate-forme de crowdfunding KickStarter.
S’y assortira l’outil de chat qui devait, à l’origine, voir le jour cet automne, parallèlement à la version mobile de Mega pour iOS. Cette dernière avait elle-même succédé à l’application pour smartphones et tablettes Android disponible depuis le mois de juillet.
Kim Dotcom met un point d’honneur à assurer la vie privée de ses utilisateurs, mais dans la perspective d’une éventuelle introduction en Bourse de sa société d’ici fin 2014, la question du modèle économique se pose. Et pour cause : le business reste fragile à l’heure où le financement des activités – notamment l’infrastructure de serveurs – devient crucial pour supporter le choc sur un marché du cloud grand public en pleine effervescence.
L’effet « tout beau, tout neuf » qui avait valu à la plate-forme de nombreux ratés ne se fait toutefois plus ressentir. Les premières semaines avaient été marquées par une ruée des internautes, avec un million d’utilisateurs recrutés en 24 heures, 3 millions d’inscrits au bout d’un mois et des pics à plus de 500 téléversements par seconde.
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