Le courant ne passe pas entre MegaUpload et Universal Music. On se demande pourquoi…
« Universal Music Group (UMG) a fait quelque chose d’illégal et de déloyal en signalant le contenu de MegaUpload comme enfreignant ses droits d’auteur » déclarait samedi Kim Schmitz, surnommé Kim Dotcom et P-DG du groupe Mega (éditeur de MegaUpload).
Le contenu signalé par Universal ? La publicité virale diffusée vendredi par MegaUpload (que nos fans sur Facebook avaient pu découvrir dès sa diffusion).
Il s’agit d’une chanson en l’honneur du service de partage de fichiers à l’image sulfureuse, interprétée par une brochette de stars : P Diddy, Will.i.am (du groupe Black Eyed Peas), Alicia Keys, Kanye West, Snoop Dogg, Chris Brown, The Game, Mary J Blige…Plusieurs d’entre eux sont des artistes des labels d’UMG.
Une initiative déplaisante, considère la Recording Industry Association of America (RIAA), du nom du puissant syndicat professionnel fédérant les maisons de disques.
Celui-ci a toujours considéré MegaUpload comme un « site véreux » .
Quand la vidéo s’est diffusée en mode viral, Universal a multiplié les demandes de retrait auprès des plates-formes de streaming – YouTube en particulier – au nom de la défense du copyright.
La vidéo a donc été massivement censurée.
Cité par le blog spécialisé dans l’actualité du piratage TorrentFreak, Kim Schmitz prétend que « Mega possède tout dans cette vidéo. Et nous avons signé des accords avec chaque artiste présenté dans cette campagne. »
Tout en poursuivant de manière incisive : « Ces criminels d’UMG. Ils envoient des demandes illégales de suppression de contenu qu’ils ne possèdent pas. »
« Nous nous réservons le droit de faire une action en justice. Mais nous voulons d’abord leur laisser l’opportunité de s’excuser, » enfonce le goguenard patron de MegaUpload, souvent accusé par les majors d’inciter au piratage massif de la musique.
Universal Music n’a de son côté pas encore réagi à ces accusations.
Cette tentative de censure, perçue comme un abus de pouvoir, n’aura servi qu’à assurer une publicité encore plus importante aux services du groupe Mega.
Les associations de défense de la liberté d’expression sur Internet, comme l’Electronic Frontier Foundation ou Public Knowledge – pourtant généralement très critiques vis-à-vis du groupe Méga – se sont cette fois toutes exprimées en sa faveur.
La vidéo incriminée, hébergée sur MegaVideo :
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