Megaupload : les ayants droit ne s’opposent pas à la récupération des fichiers
Aux Etats-Unis, la MPAA, qui représente les studios d’Hollywood, se déclare favorable à ce processus permettant aux membres de feu Megaupload de récupérer leurs données. En théorie car dans la pratique…
Les utilisateurs de Megaupload, qui ont vu leurs données confisquées après la coupure de la plate-forme d’hébergement de fichiers survenue en janvier 2012, pourront-ils récupérer leurs propres dossiers ?
Cela progresse dans ce sens aux Etats-Unis. En théorie. Car, dans la pratique, cela se révèlera peut-être plus compliqué.
Le mois dernier, Kyle Goodwin, un ancien membre du services Internet soutenu par l’Electronic Frontier Fondation (EFF) qui défend les droits des internautes), a demandé à un tribunal de l’Etat de Virginie de rouvrir l’accès à ces serveurs.
Un avocat de la Motion Picture Association of America, du nom de l’association défendant les intérêts des majors du cinéma, a envoyé une lettre au tribunal chargé de l’examen de la « MegaConspiracy ».
L’organisation professionnelle qui regroupe les studios d’Hollywood, qui a porté plainte contre Megaupload, se montre « compatissante envers les utilisateurs légitimes qui pouvaient dépendre de Megaupload pour archiver leurs données acquises légalement ou qu’ils ont créé, bien que les conditions d’utilisation de Megaupload n’offraient aucune garantie quant à l’accès continu aux matériaux mis en ligne. »
Mais avant toute réouverture éventuelle des serveurs saisis (préservés par leurs hébergeurs à la demande du FBI, de Megaupload et de la justice), une condition doit être respectée :
« Si la cour compte autoriser l’accès à des utilisateurs tels que M. Goodwin pour permettre la récupération de fichiers, il est essentiel que le mécanisme inclut une procédure garantissant que tous les matériaux qui seront copiés ou téléchargés par les utilisateurs n’ont pas été mis en ligne illégalement sur leurs comptes. »
La MPAA refuse également quatégoriquement de permettre l’accès à ces données aux collaborateurs de feu Megaupload, le co-fondateur Kim Schmitz en particulier.
Mais, dans ce cas, quelle procédure faut-il mettre en place ? TorrentFreak considère qu’il sera pratiquement impossible de séparer le bon grain de l’ivraie…
Ce qui reviendrait à conserver le statut quo actuel…
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