Megaupload : Kim Schmitz reste en prison
La justice de la Nouvelle-Zélande refuse de libérer le co-fondateur de Megaupload accusé de piratage. Les risques de fuite sont trop grands. Et les Etats-Unis demandent son extradition.
Kim Schmitz, co-fondateur de Megaupload, ne sortira pas de prison. Du moins pas dans l’immédiat. Un tribunal de district d’Auckland (Nouvelle-Zélande) vient de rejeter la demande de libération sous caution.
En début de semaine, l’avocat de Kim Schmitz a tenté de faire sortir son client de la prison. Mais la procureure Anne Toohey a souligné un risque « extrême » de fuite.
Le fait d’avoir trouvé des armes non répertoriés dans la demeure luxueuse du trublion de l’Internet localisée dans ce pays n’a rien arrangé…
Le roi déchu du streaming sur Internet restera donc à l’ombre en attendant une prochaine audience prévue le 22 février.
A cette échéance, la justice néerlandaise devra examiner une demande d’extradition des autorités américaines.
Le début des vrais soucis pour Kim Schmitz ? C’est depuis les Etats-Unis que la chute de Megaupload a été précipitée.
Jeudi 19 janvier, un tribunal de l’Etat de Virginie a condamné la plate-forme de streaming bénéficiant d’une notoriété et d’une audience internationale (50 millions de visites par jour) et ses principaux dirigeants pour infraction au copyright, racket et blanchiment d’argent.
Le FBI a procédé ensuite à des arrestations, dont le trio fondateur de Megaupload (Kim Dotcom alias Kim Schmitz, Mathias Ortmann et Kim Tim Jim Vestor).
En tout, une vingtaine de mandats de recherche avaient été lancés dans 9 pays.
Malgré ces accusations graves, Kim Schmitz dispose d’un comité de soutien local en Nouvelle-Zélande.
Les ayants-droits (musique, cinéma) semblent déterminés à transformer Megaupload en cas exemplaire et à faire le ménage dans les plates-formes de streaming ou de partage de fichiers qui exploitent des activités qui flirtent parfois avec le piratage.
Sur le Net, le réseau d’activistes Anonymous organise la riposte : considérant que l’étau du copyright est trop serré, il multiplie les cyber-attaques en visant des sites Internet institutionnels (Maison Blanche, FBI, l’Elysée, ministère de la Défense en France…), des groupes privés (Vivendi.com par exemple) ou des organismes en charge de la putte antipiratage (Hadopi en France).