Megaupload : les autorités américaines formulent de nouvelles accusations

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La justice américaine précise ses accusations contre les fondateurs de Megaupload, et publie des détails sur l’utilisation du site avant sa fermeture.

Le Département de la Justice américain (DoJ – Department of Justice) a publié un acte d’accusation mis à jour contre les fondateurs de Megaupload.

Le document a ainsi ajouté plusieurs charges contre les administrateurs du site, pour un total de 13 accusations.

En plus de conspiration de racket en bande organisée, blanchiment d’argent, fraude et infractions aux droits d’auteur, ils auraient également copié illégalement des vidéos de sites tiers (comme YouTube) pour faire croire que le site hébergeait principalement des contenus créés par les internautes.

Il leur est également reproché d’avoir tout simplement ignoré des demandes de suppression émanant des ayants droit.

Un utilisateur nommé VV aurait ainsi mis en ligne 16 950 fichiers, dont Ocean’s 13 et Ratatouille. Pas un seul n’aurait été supprimé, bien qu’ils aient généré 34 millions de vues.

Le pirate les ayant mis en ligne aurait aussi gagné 3400 dollars grâce au programme d’affiliation de Megaupload.

Les documents, qui annoncent les trouvailles faites dans les serveurs du site confisqués par les forces de l’ordre américaines, précisent aussi que le site de partage comptait 66,6 millions de membres (contre 180 millions officiellement).

Moins de 10% utilisaient le site pour mettre en ligne des fichiers, les autres se contentant de les télécharger. Mais aucun chiffre n’est donné sur la légalité des fichiers hébergés.

Le DoJ précise que les avoirs saisis totalisent désormais 50 millions de dollars.

Mais le site aurait rapporté 175 millions de dollars pendant ses 5 ans d’activité, donc il est possible que des dizaines de millions de dollars soient encore cachés aux enquêteurs.

Deux des sept accusés ne sont toujours pas arrêtés. Le sort des autres, dont 4 ont été capturés en Nouvelle-Zélande et le dernier en Europe, n’est pas encore décidé.

Le 22 février, Kim Schmidt (dit « Kim Dotcom ») et ses co-accusés devront se défendre d’une demande d’extradition américaine. Selon la loi néo-zélandaise, il faut que les crimes dont ils sont accusés soient passibles d’au moins un an de prison sur l’île pour que l’extradition soit accordée.

 

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