Messagerie instantanée : Yahoo, Google et Facebook en mouvement
Yahoo acquiert MesssageMe, Google vise les pays émergents et l’UE donne son feu vert pour un rapprochement Facebook/WhatsApp.
C’est l’effervescence complète dans la messagerie instantanée sur mobile, qui demeure un volet stratégique pour les groupes Internet. Ainsi, Yahoo vient d’annoncer le rachat de MessageMe mais il s’agirait davantage d’une acquisition de type « acqui-hiring » (contraction des mots anglais « acquisition » et « hiring ») : on achète des compétences d’équipes de développement sans forcément porter un intérêt au service mis en place (5 millions d’utilisateurs revendiqués tout de même).
D’ailleurs, il est d’ores et déjà prévu que MessageMe disparaîtra le 7 novembre prochain. Selon TechCrunch, le montant de la transaction porterait sur quelques millions de dollars.
En mai 2013, LittleInc Labs, start-up éditrice de MessageMe basée à San Francisco, a bouclé un tour de table de 10 millions de dollars auprès de fonds comme Greylock Partners, True Ventures, First Round Capital, Google Ventures, SVAngel, Resolut.vc, Andreessen Horowitz et Social+Capital Partnership.
Parallèlement, Yahoo chercherait à prendre une participation dans Snapchat, le service mobile de messages éphémères.
Google s’activerait également sur le même thème. Selon The Economic Times, la firme Internet de Mountain View voudrait concevoir une nouvelle application de messagerie mobile pour le marché indien et plus globament les marchés émergents. Parallèlement à l’exploitation de Google Hangouts.
Facebook – WhatsApp : L’UE donne son feu vert mais quid des USA ?
Du côté de Facebook , l’horizon s’éclaircit en termes de régulation. La Commission européenne a autorisé le projet de rachat de WhatsApp. « Facebook Messenger et WhatsApp ne sont pas des concurrents proches et que les consommateurs continueraient d’avoir accès, après l’opération, à un vaste choix d’autres applications pour les communications grand public », considère-t-elle dans un communiqué en date du 3 octobre.
En revanche, les autorités américaines de régulation ne sont pas encore officiellement prononcées sur ce rapprochement qui semble susciter quelques inquiétudes sur la gestion des données personnelles.
WhatsApp, qui ne stocke pas de messages sur ses serveurs et qui ne vend pas d’espaces publicitaires, compte 600 millions d’utilisateurs dans le monde. Tandis que Facebook revendique 1,3 milliard d’utilisateurs dans le monde, dont 300 millions utilisent également l’application Facebook Messenger.
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