Il y a parfois des domaines qui réunissent des acteurs que rien ne rapproche a priori. Microsoft, AOL et Yahoo ont ainsi annoncé, lundi 28 avril, leur union sacrée dans la lutte contre le spam (ou pourriel, comme disent nos cousins québécois). Objectif : limiter considérablement, voire arrêter, ces courriers indésirables. Comment ? En définissant de nouveaux standards techniques ouverts aux acteurs de l’industrie. Un choix technique plus que législatif, donc. Ces solutions viseront essentiellement à empêcher les spammers de brouiller l’adresse de l’expéditeur original et à interdire les ouvertures de comptes dédiés à l’envoi de spams.
Par ailleurs, les trois partenaires s’engagent à limiter la possibilité d’envoyer des spams via leurs services d’accès Internet. Microsoft a déjà commencé à appliquer cette politique en limitant quotidiennement à 100 l’envoi d’e-mails à partir de Hotmail. L’établissement d’une politique antispam avec conseils aux utilisateurs et ouverture du dialogue avec le FAI fait également partie des moyens à mettre en oeuvre. Les organisations antispam sont de même invitées à se joindre au groupe de travail.
Reste à savoir si, en voulant faciliter la vie de l’utilisateur, les industriels ne risquent pas de compliquer celle des sociétés commerciales. Microsoft, AOL et Yahoo assurent être en discussion avec les entreprises de marketing pour définir de nouveaux standards techniques afin de ne pas léser les envois en nombre « légitimes » de courriers publicitaires. Mais rien n’est dit concernant le particulier. Après tout, il n’est pas inimaginable d’envoyer des faire-part ou invitations à plusieurs centaines de contacts de son carnet d’adresses. D’autant que, dans ce cas, le particulier peut très bien édicter des règles de filtrage à partir de son client e-mail, règles qui fonctionnent très bien lorsque l’expéditeur est clairement identifié (ce qui n’est pas le cas avec les vrais spammers).
9 milliards de dollars de pertes par an
Il est assez amusant de constater que ce genre d’initiative contre la publicité non sollicitée vient d’une nation qui rejette le principe de l’opt-in (où l’internaute accepte de recevoir des publicités) au profit de l’opt-out (c’est à l’internaute de manifester, a posteriori, son refus des publicités). Mais, selon certaines études, le spam représente jusqu’à 40 % du courrier électronique reçu et coûterait 9 milliards de dollars par an en perte de productivité des salariés et traitement des serveurs. Et comme nombre de spammers exploitent les services des trois grands noms de l’Internet, Microsoft et consorts n’ont d’autre choix que de chercher des solutions avant de risquer d’avoir à affronter le problème devant une cour de justice.
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