Categories: CloudMobilité

Microsoft décorrèle un peu plus l’IoT du cloud

Et si votre parc IoT pouvait fonctionner indéfiniment hors ligne ?

Microsoft fait cette promesse avec la version 1.0.2 d’Azure IoT Edge.

Le service, lancé fin juin, permet d’exécuter des charges de travail « en périphérie » ; c’est-à-dire directement sur des objets connectés, sans dépendre d’un lien permanent avec le cloud (portail IoT Hub chez Microsoft).

Pour « enrôler » un appareil, on y installe un runtime composé de deux modules. D’une part, le hub Edge, qui gère les communications en jouant le rôle de proxy local pour IoT Hub. De l’autre, l’agent Edge, responsable de l’instanciation et de la surveillance des modules de communication.

iot-edge-runtime

Avec la version 1.0.2 du runtime, tout appareil qui s’est connecté au moins une fois à IoT Hub peut en théorie fonctionner indéfiniment hors ligne.

Surtout, ces capacités peuvent être étendues à d’autres appareils – non encore connectés à IoT Hub – en établissant un lien de type parent-enfant. L’appareil « parent » doit pour cela être configuré en tant que passerelle « transparente », au sens où il ne fait qu’acheminer les communications du parc IoT vers le cloud.

L’Europe de l’Ouest attendra

La connexion initiale à IoT Hub permet à l’appareil « parent » d’obtenir les informations sur ses « enfants » et de récupérer les paramètres de stockage local des données de télémétrie.

Une fois déployés, le runtime et les modules s’initialisent hors ligne. Les appareils « enfants » s’authentifient auprès des « parents », qui gèrent les communications passant normalement par IoT Hub.

Ces fonctionnalités hors ligne étendues sont accessibles dans toutes les zones de disponibilité Azure IoT Hub, à l’exception de l’est des États-Unis… et de l’Europe de l’Ouest.

Les appareils IoT Edge paramétrés avec une version antérieure du runtime doivent par ailleurs être reconfigurés avec une nouvelle identité auprès d’IoT Hub.

Il faut également penser à ajuster les délais d’expiration des messages provenant du parc IoT (2 h par défaut) et l’utilisation de l’espace disque en local. Le recours au protocole MQTT est conseillé en cas de longues périodes d’utilisation hors ligne.

* Les passerelles « transparentes » permettent d’isoler des appareils du réseau Internet ou encore de centraliser les données en attendant une connexion à IoT Hub. Il existe deux autres types de passerelles : d’un côté, celles qui font le pont entre le cloud et des objets connectés exploitant des protocoles non compatibles (autres que MQTT, AMQP et HTTP). De l’autre, celles qui font de même en attribuant en plus une identité à chaque appareil pour faciliter leur gestion sur IoT Hub.

Crédit photo : Michael Kappel via VisualHunt / CC BY-NC

Recent Posts

PC IA : les entreprises sont enthousiastes malgré quelques incertitudes

Les dernières migrations de Windows 10 vers Windows 11 vont accélérer l'adoption des PC IA. Mais des…

2 semaines ago

Digital Workplace : comment l’IA Générative s’installe dans l’environnement de travail

L’IA générative excelle dans plusieurs cas d’usage, notamment dans l’analyse, la recherche et la synthèse…

1 mois ago

PC Copilot+ : avec Arm ou x86 ?

Trop tôt pour envisager d'acquérir un PC Copilot+ ? Les roadmaps d'Intel et d'AMD peuvent…

2 mois ago

Copilot+ : une sélection de PC convertibles

Dévoilés lors du CES 2025, les PC Copilot+ au format convertible restent encore limitée dans…

2 mois ago

Avec Gemini intégré à Google Workspace, les prix s’envolent

Les fonctionnalités de Gemini sont intégrées dans la suite bureautique Google Workspace. Conséquence : les…

2 mois ago

PC Copilot+ : c’est parti pour la transformation du parc

Au CES 2025, les principaux constructeurs ont annoncé l'arrivée des ordinateurs de bureau dotés de…

3 mois ago