Comment Microsoft s’enracine dans l’écosystème Android
Microsoft a scellé 74 partenariats avec des OEM et des fabricants de terminaux mobiles pour pré-installer ses services sur des terminaux Android.
Microsoft a noué 74 partenariats avec des OEM et des fabricants de terminaux mobiles afin de pré-installer ses services et applications sur des appareils Android (tablettes et smartphones).
La firme de Redmond arrive donc à s’immiscer de plus en plus sur la plateforme mobile de Google.
Dans un billet de blog, Microsoft précise : « Notre aspiration est de continuer à construire et développer une communauté dynamique de milliards de personnes qui aiment et comptent sur les expériences de Microsoft, sur n’importe quel appareil et dans tous les aspects de leur vie quotidienne. »
Pour y parvenir, Microsoft n’a pas ménagé ses efforts afin de livrer ses services les plus populaires sur un maximum de plates-formes, à commencer par Office. La suite bureautique de l’éditeur est notamment disponible sur iOS et Android.
En 2015, l’assistant numérique Cortana atterrissait aussi sur iOS et Android.
Toujours l’an passé, Microsoft a commencé à nouer des partenariats avec Cyanogen et Samsung. Tant et si bien qu’au printemps 2015, la société avait noué 31 partenariats avec des OEM et fabricants pour pré-installer Microsoft Office, OneDrive et Skype sur leurs tablettes Android.
Le nombre de partenariats « matériel » est désormais établi à 74, disséminés dans 25 pays. Acer a ainsi rejoint le club et prévoit de livrer des terminaux Android avec des services pré-installés Microsoft à partir du second semestre 2016.
Concrètement, ces fabricants s’engagent à proposer dans leurs gammes de terminaux mobiles Android l’intégration de services et produits Microsoft (Word, Excel, PowerPoint, Outlook, OneNote, OneDrive et Sky pré-installés). Une manière de venir titiller le catalogue de services « maison » de Google également pré-installés sur les appareils.
De manière plus subtile, Microsoft peut également compter sur la batterie de brevets Android dont il dispose pour faire pression sur les fabricants de terminaux. La firme de Redmond n’hésite pas à intégrer des partenariats avec ses services et produits dans les règlements associés à la propriété intellectuelle d’Android. On l’a vu au printemps dernier avec Samsung.
D’autres leviers peuvent servir à ériger des passerelles entre écosystèmes. Microsoft exploite la croissance externe (acquisition récente de start-up comme TouchType pour son clavier virtuel SwiftKey) ou les ressources de sa « cellule boîte à idées » baptisée Garage (avec le lanceur d’applications Android Arrow Launcher, Next Lock Screen, App Comparison, Microsoft Selfie, Twist…)
(Crédit photo : RoSonic, Shuttershock)