Microsoft et la Ville de Lyon signent un partenariat technologique
Cet accord entre l’éditeur et la deuxième plus grande ville de France porte
sur l’industrie locale du logiciel, le Net citoyen et la coopération
internationale.
C’est dans un grand hôtel parisien (et non lyonnais…) que Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, et Bill Gates, Président fondateur de Microsoft, ont convié la presse pour annoncer la signature d’un partenariat. « Il s’agit d’un moment historique », déclare le sénateur-maire avant de détailler les trois points principaux de ce partenariat.
Selon Gérard Collomb, « 30 000 personnes travaillent dans l’informatique » dans la communauté urbaine Grand Lyon. Il est vrai qu’on y trouve notamment deux géants du jeu vidéo : le numéro un mondial du secteur Electronic Arts mais aussi Atari/Infogrames et une multitude de studios de développement. L’occasion pour Microsoft de proposer un concours de développement sur Xbox Live Arcade. Le jeux primé sera diffusé sur le serveur de téléchargement Market Place.
Le second volet a pour but « d’accompagner les plus démunis vers les nouvelles technologies » et de faciliter l’e-administration, selon le sénateur-maire. Concrètement, cela passe par l’équipement d’écoles et de bibliothèques par exemple.
Enfin, le troisième point vise à réduire la fracture numérique des pays en voie de développement. Un sujet que le Grand Lyon porte dans son coeur puisqu’il revendique un rôle prépondérant dans la mise en place du Fonds mondial de solidarité numérique et aussi la création à Lyon de l’Agence mondiale de solidarité numérique. Son action est aujourd’hui orientée sur l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique du Sud.
« Montant pas colossal »
Vient ensuite le tour de Bill Gates qui rappelle qu’avec le lancement, deux jours plus tôt, de Windows Vista et de la suite bureautique Office 2007, c’est « une grande semaine « pour Microsoft. Son intervention est elliptique, il ne donne pas vraiment plus d’informations sur les modalités pratiques du partenariat.
Les deux hommes se serrent la main, des journalistes applaudissent la signature de l’accord. Après quelques questions décalées sur la création d’entreprise ou les penchants politiques de Bill Gates, certains journalistes posent, enfin, des questions pertinentes sur l’accord.
Ce partenariat est-il pour Microsoft un moyen de lutter contre le logiciel libre, de plus en plus utilisé par les administrations ? Réponse toujours aussi elliptique de son fondateur. Sur le plan financier, quels sont les montants en jeu ? Aucun chiffre, Bill Gates se limite à déclarer que « le montant n’est pas colossal ». C’est l’homme le plus riche de la planète qui le dit. Le sénateur-maire n’a pas pris la parole pour répondre à ces deux questions.