Microsoft et l’Inria ouvrent la porte de leur centre commun de recherche

Cloud

Le pôle commun de recherche fondamentale devient concret. L’organisation et
les principaux axes de travaux ont été fixés.

Comment les résultats des travaux seront-ils exploités ? Elles feront d’abord l’objet de publications régulières. Le contexte commercial des travaux du laboratoire sera conjointement défini par l’Inria et Microsoft « dans le cadre des règles en vigueur en France ». « Concernant le transfert technologique, nous avons une attitude très respectueuse vis-à-vis de la propriété intellectuelle. Nous sommes respectueux du retour à l’organisme mais aux chercheurs », assure Michel Cosnard. On n’en saura pas plus sur les modalités car la direction de l’Inria refuse de publier le contrat de collaboration.

« Envie de travailler avec les meilleurs têtes du monde »

Interrogé sur les risques de fuites technologiques en menant une collaboration avec un éditeur décrié pour ses tendances hégémoniques dans l’univers informatique, Michel Cosnard rejette ces critiques. Le représentant de l’Inria estime que, jusqu’ici, les personnes engagées se montraient ravies du partenariat noué avec Microsoft.

Invité à cette inauguration en qualité de Senior Vice President de Microsoft Research, Rick Rashid a tenté d’apaiser cette polémique. « Nous avons eu les mêmes critiques en Chine sur le thème : allez-vous piquer nos meilleurs éléments et nos meilleures idées? Nous voulons bénéficier de la possibilité de travailler avec les meilleures têtes du monde » , explique l’ambassadeur R&D de Microsoft. « Notre but est de faire de la recherche fondamentale. Toutes nos recherches sont publiées. »

Rick Rashid a rappelé que Microsoft disposait d’un effectif global de 750 chercheurs répartis dans cinq centres R&D dans le monde : Redmond et Silicon Valley aux Etats-Unis, Cambridge au Royaume-Uni, Pékin en Chine et Bangalore en Inde.

Une passerelle permanente avec Cambridge

Une triple mission est attribué à de Microsoft Research : avancer « dans l’état de l’art » dans les domaines de prédilection liés à la science et l’informatique (« advance the state of the art in an our chosen areas of computer science »), transférer les résultats technologiques obtenus vers l’activité business de Microsoft et assurer ainsi l’avenir de Microsoft. Voilà pour le concept global.

Côté produit, Microsoft Research concentre ses travaux sur sept briques : plates-formes, logiciels fiables, données et documents, interface utilisateurs (en particulier les volets social computing and collaboration), médias et la science liée à l’informatique.

Dans le cadre du partenariat stratégique avec l’Inria, c’est le centre de Microsoft Research à Cambridge qui sera le plus sollicité. Créé il y a dix ans, ce pôle a déposé environ 65 brevets.

Son directeur général Andrew Herbert est venu exposer les axes spécifiques des travaux menés à Cambridge et résumés en six points : résolutions de contraintes (constraint solving), les liens entre systèmes d’exploitation, réseaux et systèmes distribués, programmation, les initiatives scientifiques en Europe, la connaissance de la machine et sa perception, et le concept de computer mediated living ( » communication médiatisée par ordinateur »). De quoi phosphorer un petit bout de temps….

Sur Vnunet TV, consultez en complément l’interview vidéo de Bernard Ourghanlian, Directeur tehcnique et sécurité de Microsoft France.


Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur