Microsoft Exchange 6 : efficace mais complexe

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La présentation en avant-première à Atlanta d’une version intermédiaire d’Exchange 6 a séduit le public. Seulement, de nombreux responsables informatiques convaincus de l’intérêt de l’application estiment déjà que son déploiement avec Windows 2000 dépassera de loin leurs compétences.

La version bêta de Platinum -le nom de code d’Exchange 6.0 chez Microsoft- a été présentée lors d’une conférence MS Exchange cette semaine à Atlanta. Les utilisateurs qui ont pu essayer le logiciel ont fait part d’impressions positives, indiquant que plusieurs fonctions clés allaient leur simplifier la vie. Pourtant, son intégration dans un parc informatique pourrait poser quelques soucis. Dwayne Carlburg, responsable réseau du constructeur californien Eagle Steel estime que l’apprentissage du gestionnaire d’annuaire Active Directory et le déploiement dans un parc dont de nombreux postes utilisent Lotus Notes se révèlerait beaucoup trop compliqué. « Quand nous passerons à Windows 2000 et à Platinum -et cela ne sera pas fait avant un bon moment-, je pense que je devrai appeler un intégrateur », constate Dwayne Carlburg. Quant à cet autre responsable IT de Washington, c’est le même son de cloche. « J’ai des doutes concernant la complexité de la dernière génération d’applications Microsoft, surtout pour une organisation aussi grosse que la mienne », explique-t-il. Et de conclure : « Nous devrons l’acheter. Mais mieux vaudra faire appel à un intégrateur qui se fera tirer les oreilles à ma place si cela ne marche pas ».

Les intégrateurs présents à Atlanta se sont donc frotté les mains devant ces nouvelles perspectives de services. Selon le consultant Lori Buonomu d’un cabinet basé à Boston, la mise à jour d’Exchange n’est pas complexe. Par contre, l’intégration de plusieurs réseaux différents dans un environnement Active Directory est ardue. En outre, la pression faite autour des administrateurs pour adopter rapidement Windows 2000 et Platinum risque de ne pas leur donner le temps de se former.

L’expert en messagerie Tom Austin du cabinet Gartner Group, considère que l’adoption d’Exchange ne posera pas de problèmes techniques pourvu que la compagnie ne tente pas de basculer ses services en une seule nuit. Différents outils d’intégration comme Introspect ou Autonomy pourraient d’ailleurs faciliter la tâche, mais ils ne suppriment pas le passage par l’externalisation. « Cela demande une compétence particulière, qui devra être sous-traitée auprès d’un intégrateur. Mais une fois que tout est en place, les nouveaux systèmes ne sont pas très difficiles à administrer », rassure Tom Austin.

Pour en savoir plus : http://www.microsoft.com/france/exchange