« Ne pas avoir de stratégie d’intéropérabilité pour satisfaire le client est aujourd’hui quelque chose de totalement inconcevable. » A l’occasion d’une rencontre avec la presse, Bernard Ourghanlian, directeur technologie et sécurité chez Microsoft France, a fait le point sur la position de Microsoft en matière d’interopérabilité. Inaugurée en 2001 avec l’initiative Shared Source, qui permet aux différents partenaires de l’éditeur d’accéder aux sources des applications, Microsoft a poursuivi sa stratégie d’ouverture avec la commercialisation en décembre 2003 de son portefeuille de propriété intellectuelle jusqu’alors jalousement gardé.
Le 3 février 2005, Bill Gates adresse un courriel aux clients de l’entreprise pour confirmer le virage de l’interopérabilité. L’application de cette stratégie passera par le support du format XML dès la conception des nouvelles applications et des Services Web (Le fameux Interoperability by design). Ce message constitue en quelque sorte le point d’orgue de la stratégie de Microsoft en matière d’intéropérabilité. Celle-ci se poursuit avec la publication des Open Specification Promise (OSP) en septembre 2006 qui rend librement accessibles une trentaine de spécifications des services web (web services en anglais) basés sur des schémas XML.
Parallèlement, Microsoft multiplie les accords de partenariats et d’échanges technologiques avec des acteurs de l’open source comme JBoss, XenSource ou Novell tout en favorisant le dialogue avec l’ensemble des industriels à travers sa participation à l’Interop Vendor Alliance (IVA) et la création de l’Interoperability Customer Executive Council.
Préparer le terrain d’Open XML
Bref, Microsoft a préparé le terrain d’Open XML, sa plate-forme de document ouvert basée sur le langage XML. Même si les premiers formats XML ont fait leur apparition avec Office XP en 2001 (avec Spreadsheet XML), Open XML sera pleinement opérationnel dans Office System 2007, la nouvelle suite bureautique que Microsoft commercialisera en version licence le 30 novembre prochain et en version boîtes le 30 janvier 2007.
Open XML entend garantir une compatibilité intégrale avec les formats binaires précédents d’Office (notamment par l’intermédiaires de modules additionnels prévus ultérieurement). Surtout, en séparant les données du document de l’application qui les crée, la plate-forme permettra à la plupart des grandes applications d’entreprise de pouvoir « dialoguer » entre elles tout en offrant une intégration avec les applications bureautiques. Un PGI (Progiciel de Gestion Intégré) couplé à un tableur Excel peut constituer une forte valeur ajoutée pour une entreprise.
Ce qui nécessite le déploiement de passerelles entre les applications. Ce à quoi s’attache déjà une soixantaine de partenaires éditeurs et intégrateurs de Microsoft, rien qu’en France (dont Cegid, Ilog, Citrix Systems ou T-Systems), à travers un programme d’adoption anticipé d’Office System.
Open XML compatible ODF
Open XML est en cours de normalisation. Microsoft a présenté Open XML à l’Ecma International, une association d’industriels créée en 1961 et dédiée à la normalisation des technologies de communications et des appareils électroniques. Les spécifications du format Open XML 1.0 seront soumises au vote final les 7 et 8 décembre prochains. Ensuite, Microsoft proposera son format à l’International Standardisation Organisation (ISO) en vue de l’obtention d’une norme internationale. Ce qui consacrera Open XML comme un format d’avenir, gage de qualité et de pérennité pour nombre d’entreprises et d’organisations dans le monde.
Open XML entrera en concurrence, avant sa normalisation d’ailleurs, avec Open Document Format (ODF) développé au sein de l’Oasis (un autre organisme de standardisation) et normalisé auprès de l’ISO (numéro ISO/IEC 23600) en mai 2006. Notamment implémenté dans la suite OpenOffice.org, ODF intéresse nombre d’administrations et d’organisation étatiques. Du coup, si les initiatives visent les mêmes objectifs (proposer un format de document ouvert), les utilisateurs se retrouvent avec deux formats « interopérables ».
Pour éviter à ses clients d’avoir à choisir l’un ou l’autre, Microsoft a donc développé OpenXML Translator, un module de « traduction » d’un format à l’autre. Disponible pour Word, l’outil est également exploitable en ligne de commande. Il sera étendu à Excel et PowerPoint en 2007. « La documentation ouverte des deux formats préfigure d’un rapprochement probable », pense néanmoins Bernard Ourghanlian, résolument optimiste.
Microsoft France dédie un site à l’interopérabilité |
Parmi les nombreuses initiatives entreprises autour de l’interopérabilité, Microsoft annonce également l’ouverture en France d’un site dédié destiné aux entreprises comme aux développeurs. Outres les informations générales, s’y succèderont, tous les 15 jours, des rencontres virtuelles sous formes de chats ou webcasts accompagnées de livres blancs sur des thématiques liées à l’interopérabilité. Ces rencontres seront animées par les équipes de Bernard Ourghanlian et des invités. Les accès y sont libres. La première rencontre a eu lieu aujourd’hui, mardi 21 novembre, sur le thème des réseaux Wi-Fi d’entreprise sécurisés dans une architecture Microsoft-clients Linux. Prochain rendez-vous le 5 décembre 2006 sur la problématique de la gestion et la supervision avec un point sur la gestion d’un parc hétérogène. |
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