Microsoft : le prétendant éconduit par Yahoo pourrait retenter sa chance
La tentative de Microsoft de racheter Yahoo en 2008 avait échoué. Mais maintenant que Yahoo songe à se vendre, la firme de Redmond pourrait être prête à retenter sa chance.
Yahoo réfléchit à l’idée de se vendre, et plusieurs candidats sont déjà connus. Ils incluent le groupe Internet chinois Alibaba, le portail concurrent AOL ou des fonds d’investissement menés par Silver Lake et/ou Providence Equity Partners.
Selon Reuters, un nouvel acteur se mêle maintenant à la curée : Microsoft.
En mai 2008, l’éditeur américain offrait 47,5 milliards de dollars pour racheter Yahoo.
Cette offre, à 33 dollars par action, avait été rejetée par Jerry Yang, P-DG de l’époque et fondateur du portail Web. Il voulait officiellement faire monter les enchères à 37 dollars l’action.
Ces exigences s’étaient combinées à différentes opérations pour faire fuir la firme de Redmond, comme une alliance avec Google (abandonnée ensuite). Le deal avait été rapidement lâché par Microsoft.
Mais aujourd’hui Jerry Yang n’est plus aux manettes et Carol Bartz a été limogée il y a quelques semaines…
La valorisation du groupe à 20 milliards de dollars est d’ailleurs fortement soutenue par ses actifs asiatiques, dont ses 40,5% d’Alibaba et 35% de Yahoo Japan, qui n’intéressent pas forcément Microsoft.
Le site américain pourrait donc être obtenu pour une fraction de son offre précédente.
Reuters cite des « sources internes » anonymes précisant que les cadres dirigeants de Microsoft ne sont pas encore certains de devoir, ou vouloir, retenter leur chance.
Une partie d’entre eux estime qu’acquérir Yahoo permettra de créer un portail très puissant, de prendre du poids sur le marché de la publicité en ligne et de finir d’enfoncer AOL. De quoi enfin sortir ses services en ligne du rouge.
Mais une autre partie considère que si plusieurs milliards de dollars doivent être investis dans une opération de croissance externe, la cible devrait être une entreprise ayant de meilleures perspectives de croissance.
D’autant qu’un accord entre les deux entreprises garantit déjà que Bing est le moteur de recherche de Yahoo, et que la firme de Sunnyvale devient, en terme de publicité en ligne, la régie publicitaire exclusive des annonceurs achetant des liens sponsorisés aux deux groupes.
Kara Swisher, journaliste de All Things Digital, possédant elle-aussi des sources internes, affirme que Microsoft ne compte pas vraiment tenter sa chance, à part une participation symbolique avec d’autres partenaires.
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