Microsoft : les attaques zero-day, l’arbre qui cache la forêt
Microsoft Security Intelligence Report : les menaces fondées sur les vulnérabilités dépourvues de correctifs représenteraient moins de 1% des attaques recensées. Plus gênant pour l’éditeur, la fonction AutoRun de Windows fait encore des ravages.
L’exposition médiatique portant sur les attaques « zero-day » serait trop importante par rapport à son impact réel dans la sécurité IT.
En substance, c’est que Microsoft souhaite faire passer comme message dans son dernier Security Intelligence Report portant sur le premier semestre 2011.
Ces vulnérabilités dépourvues de correctifs représenteraient « moins de 1% de toutes les attaques liées à l’infection de systèmes dans le monde », selon Bernard Ourghanlian, Directeur « technique et sécurité » chez Microsoft France.
A l’inverse, cela veut dire que dans 99% des attaques, il existe des mises à jours pour les leviers de vulnérabilité exploités. Ce qui en dit long sur la gestion des correctifs logiciels par les entreprises mais aussi par les particuliers.
La gestion laxiste des mots de passe trop faciles à deviner constitue un autre problème persistant.
C’est un peu le revers de la médaille pour Microsoft : la fonction AutoRun disponible sur certaines versions de l’OS Windows constitue l’un des plus grands vecteurs de propagation de malwares (un tiers).
Ce mécanisme permet d’automatiser le lancement de certains programmes. Pratique mais dangereux au regard des agents malveillants qui en profitent pour passer en douce…
Elle est hors de service par défaut sur Windows 7 mais elle a fait des dégâts sur les anciennes plates-formes (Windows Vista et Windows XP).
Microsoft estime que plus d’un tiers des infections systèmes est liée à l’utilisation intempestive d’AutoRun. En février dernier, Microsoft a diffusé un patch pour verrouiller Autorun.
« Après l’installation de ce correctif, on a observé une diminution de 60% des infections sur XP et 74% sur Vista », a commenté Bernard Ourghanlian lors d’une conférence téléphonique.
Même si le problème subsiste pour des clés USB…« La menace tire parti de la fonction AutoRun de Windows pour infecter les clés USB et autres supports de stockage amovible », précise la synthèse du rapport.
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