Pour Microsoft, la démarche d’ouverture aux systèmes d’exploitation concurrents passe aussi par Edge.
Le navigateur Web n’était jusqu’alors officiellement disponible que sur Windows 10 et Windows 10 Mobile – bien qu’il soit possible de l’exécuter sur des éditions plus anciennes de l’OS, via des machines virtuelles.
Le voilà lancé sur iOS et Android, avec une accessibilité pour l’heure limitée aux « Insiders », c’est-à-dire les utilisateurs qui participent au programme de bêtatest de Windows 10.
Une première version finale est prévue « d’ici à la fin de l’année », l’idée générale étant de favoriser la continuité de l’expérience entre PC et terminaux.
La synchronisation des mots de passe et des favoris en témoigne. Il faudra, en revanche, attendre pour les onglets et l’historique.
Edge n’est par ailleurs pas encore pleinement utilisable sur tablette. Et la prise en charge du stylet n’est pas d’actualité, pas plus que l’intégration de Cortana.
En respect des règles imposées par Google et Apple, Microsoft n’a pas implémenté son propre moteur de rendu : Blink est utilisé sur Android ; Webkit sur iOS.
La question de la continuité desktop – mobile avait véritablement été abordée en mai dernier, lors de la conférence Build, dédiée aux développeurs.
Ces derniers avaient notamment été invités à s’appuyer sur l’API Graph pour créer du liant entre les différentes moutures de leurs applications : reprise de la lecture à la ligne près dans un agrégateur d’actualités, de l’écriture au paragraphe dans un traitement de texte…
Le copier-coller a lui aussi été synchronisé, par l’intermédiaire du clavier virtuel SwiftKey, dont Microsoft a fait l’acquisition l’an dernier pour un montant estimé à 250 millions de dollars.
Responsable des systèmes d’exploitation au sein du groupe américain, Joe Belfiore résumait la situation au média spécialisé The Verge dans la lignée de la Build 2017 : il faut accepter que Windows s’inscrive dans un écosystème multiplateforme (Satya Nadella, le P-DG de la firme, estime qu’à terme, chaque personne utilisera en moyenne 6 appareils).
Google a récemment dévoilé un indicateur qui, parmi tant d’autres, confirme la tendance : pour la première fois en France, les requêtes effectuées sur la version mobile de son moteur de recherche ont dépassé celles faites sur ordinateur.
Pour Microsoft, qui n’a pas réussi à s’imposer dans la mobilité avec Windows Phone, l’incursion sur les OS concurrents avait démarré avec Office, arrivé en mars 2014 sur iPad, puis en novembre de la même année sur les tablettes Android.
L’année 2015 aura été celle de l’arrivée sur les smartphones, pour Word, Excel et PowerPoint, mais aussi pour Cortana, tandis que Skype était porté sur Android Wear.
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