Microsoft – LinkedIn : des engagements qui font mouche à Bruxelles
La Commission européenne validerait, au plus tard mardi, le rapprochement entre LinkedIn et Microsoft, compte tenu des engagements pris par ce dernier.
Il n’y aura vraisemblablement pas de deuxième prolongation.
Après avoir étendu de deux semaines l’examen du rapprochement entre Microsoft et LinkedIn, la Commission européenne devrait s’en tenir à la date butoir du 6 décembre 2016 et annoncer, au plus tard à cette échéance, la validation du deal.
Le Wall Street Journal, qui en réfère à une source dite « proche du dossier », affirme que les concessions formulées par le premier éditeur mondial ont satisfait Bruxelles, bien que quelques « changements mineurs » puissent encore éventuellement être apportés.
De quelles concessions s’agit-il ? En premier lieu, l’engagement à maintenir, pour les concurrents de LinkedIn, un accès aux services Outlook et aux API associées ; afin qu’ils puissent, par exemple, afficher les profils de leurs membres dans des entrées d’agenda, sur un pied d’égalité avec le réseau social professionnel pour lequel Microsoft a mis 26,2 milliards de dollars sur la table.
La firme de Redmond aurait par ailleurs accepté de laisser à ses partenaires OEM le choix de proposer ou non un raccourci vers LinkedIn sur le bureau Windows de leurs ordinateurs fixes. Une initiative qui n’est pas sans rappeler l’affaire du « ballot screen », pour laquelle Microsoft avait écopé, en 2013, d’une sanction de plus d’un demi-milliard d’euros infligée par la Commission européenne.
Candidat malheureux au rachat de LinkedIn, Salesforce a tenté de faire pression auprès de Bruxelles en brandissant l’épouvantail antitrust.
Le leader mondial du CRM a notamment exprimé la crainte que Microsoft se réserve un accès exclusif aux données associées aux quelque 450 millions de comptes d’utilisateurs que revendique le réseau social BtoB. L’intéressé a rétorqué que les données en question sont pour la plupart accessibles via d’autres plates-formes comme Facebook.