Difficile d’éviter les superlatifs dans le deal Microsoft – LinkedIn à 26,2 milliards de dollars. On parle de la plus grosse acquisition de Satya Nadella depuis sa prise de fonction en tant que CEO de la firme de Redmond.
Autant élargir l’horizon : c’est la plus grosse acquisition dans l’histoire de Microsoft et un summum dans la sphère des services numériques. En dehors des deals hardware (rapprochements HP – Compac, Google – Motorola, Dell – EMC…), il est difficile de trouver des équivalences portant sur une telle montagne de dollars.
Avec cette transaction en cash pour réaliser cette méga-opération de croissance externe, Microsoft est prêt à griller presque un quart de ses liquidités globales (102 milliards de dollars).
Pourquoi Microsoft tient tant à LinkedIn ? On peut interpréter le deal sous quatre angles :
=> Une méga-base de données de profils BtoB. LinkedIn revendique 433 millions d’utilisateurs dans le monde. Et les informations disponibles sur les pages des membres (avec les parcours professionnels détaillés généralement réactualisés avec soin) constituent une mine d’or à exploiter sous l’angle du big data, du marketing predictif, du ciblage publicitaire voire de la recherche sur Internet.
On pourrait s’attendre à des jonctions plus poussées avec le moteur Bing mais Microsoft devra veiller à ne pas être trop gourmand en termes d’exploitation des données personnelles et professionnelles, au risque de nuire à son image. Et ce, alors que Microsoft fournit beaucoup d’efforts pour se montrer plus transparent que Google ou Facebook dans le respect de la protection des données. Pur fantasme ou risque de dérive ? La vigilance reste de vigueur avec la diffusion élargie de Windows 10.
=> Difficile de ne pas faire le lien entre le rachat de LinkedIn et la tentative avortée de rapprochement avec Salesforce l’an passé. Microsoft était prêt à mettre 55 milliards de dollars sur la table pour absorber le spécialiste des solutions CRM dans le cloud. Finalement, pour une question de prix, les discussions entre les CEO concernés Satya Nadella et Marc Benioff ont achoppé. L’acquisition de LinkedIn devrait servir à étoffer son approche CRM voire ERP (actuellement via la gamme d’outils Microsoft Dynamics).
=> Si Microsoft montre autant d’intérêt vis-à-vis de LinkedIn, c’est que l’usage du réseau social professionnel peut être décliné à satiété dans la gamme de produits professionnels de Microsoft.
On pense naturellement aux jonctions à imaginer avec des outils de productivité comme Office 365 mais aussi Skype ou SharePoint. Et pourquoi pas réfléchir à des jonctions plus globales pour favoriser la pénétration d’Azure (platforme cloud) ou Windows 10 en entreprise…
=> Avec LinkedIn, Microsoft a-t-il la pierre angulaire qui va lui permettre de briller dans les réseaux sociaux ? On a souvent reproché à Microsoft d’avoir raté ce segment en pleine expansion. Dans le BtoB, Microsoft avait mis un pied dans les réseaux sociaux professionnels à travers l’acquisition de Yammer (qui remonte à 4 ans) mais dont l’influence demeure limitée.
Avec LinkedIn, c’est une nouvelle opportunité de rebondir et de se montrer plus agressif vis-à-vis de challengers comme Facebook at Work qui marque des points de son côté en engrangeant des clients grands comptes comme Royal Bank of Scotland, Heineken, Club Med, Iliad-Free, Lagardère Active ou Century 21 pour la France ou des start-up comme iAdvize.
(Crédit photo : Denys Prykhodov / Shutterstock.com)
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