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Microsoft livre les sources de ses technologies serveur

Par la voix de son directeur juridique, Brad Smith, Microsoft a annoncé son intention de livrer le code source de ses technologies serveur. Microsoft fournira donc à qui le souhaite les sources de ses produits Windows Server. A condition, bien sûr, d’accepter la licence (dont on ignore les modalités financières) qui liera l’utilisateur du code source à son éditeur. Si la consultation intégrale sera autorisée, la copie de code sera purement prohibée.

Cette initiative entend répondre à la décision de la Commission européenne du 22 mars 2004 dans le cadre du procès pour abus de position dominante que Bruxelles avait intenté à Microsoft. Outre une amende de 497 millions de dollars et la réalisation d’une version européenne de Windows XP sans le Media Player (voir édition du 23 mars 2004), les instances européennes exigeaient de l’éditeur qu’il livre les caractéristiques techniques de ses produits serveurs afin que ses concurrents puisse optimiser l’interopérabilité de leur produits avec les technologies Microsoft.

Dépasser la demande de la Commission européenne

En livrant le code source complet, Microsoft entend dépasser la demande des instances européennes. « Le code source de Windows est l’ultime documentation des technologies Windows Server », a déclaré Brad Smith lors d’une conférence téléphonique, « à travers cette étape, notre objectif est de répondre aux questions concernant l’accès à notre documentation technique. » Il est vrai qu’en livrant la matière brute de ses produits serveurs, Microsoft n’aura plus rien à cacher aux développeurs. Encore faudra-t-il que le code soit lisible.

Aux personnes qui adopteront la nouvelle licence, Microsoft fournira par ailleurs une documentation technique de 12 000 pages sur les protocoles de communication utilisés dans Windows Server ainsi que l’équivalent de 500 heures de support technique. Récemment, Microsoft avait obtenu un délai de trois semaines à compter d’aujourd’hui, mercredi 25 janvier, pour répondre aux injonctions de la Commission européenne sous astreinte d’une amende de deux millions de dollars par jour de retard. Finalement, Microsoft n’a pas usé de ce délai.

Mais les instances bruxelloises doivent encore donner leur sur avis sur l’initiative de Microsoft. De plus, l’éditeur qui avait fait appel au premier jugement, verra son cas examiné en avril prochain par le Tribunal de première instance de l’Union européenne.

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