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Microsoft-Novell : et pour 100 millions de dollars supplémentaires…

Les relations commerciales entre Microsoft et Novell se portent au mieux visiblement. Dans un communiqué commun, les deux acteurs ont annoncé renforcer la poursuite de leur partenariat signé en novembre 2006. Microsoft va ainsi payer jusqu’à 100 millions de dollars à Novell la revente de « certificats » de prestations (ou de « bons ») dans le cadre d’extension du support de SUSE Linux Enterprise Server (Sles) et de migration vers la plate-forme libre.

L’accord initial entre l’éditeur de Redmond et celui de l’OS réseau Netware portait essentiellement sur un principe de non agression juridique à travers l’échange de licences et de technologies. Il visait à faciliter la vie des entreprises qui opèrent sous les deux environnements en améliorant l’interopérabilité entre les deux univers informatiques. Les accords comprenaient notamment le support de Sles par Novell. C’est cette partie de l’accord qui est aujourd’hui renforcée. Elle prendra effet à partir du 1er novembre prochain.

Depuis la signature des accords, qui courent sur 5 ans, Microsoft a acheté pour 240 millions de dollars de certificats à Novell. Qui, en 18 mois, en a facturé plus de 157 millions de dollars. Soit 65 % du montant alloué à la base et, visiblement, sous-estimé. D’où la rallonge aujourd’hui avancée par Microsoft. Renault, Wal-Mart, HSBC, Southwest Airlines et BMW figurent parmi les principaux clients qui s’appuient sur l’accord Microsoft-Novell pour travailler en environnements hétérogènes Windows-SUSE.

Microsoft y trouve aussi son compte

Décrié dans la communauté open source mais plébiscité par les clients, l’accord joue visiblement en faveur de Novell pour imposer ses solutions en entreprise face à son concurrent RedHat. En 2007 IDC créditait le caméléon de 29 % de part du marché des serveurs Linux en entreprises contre 62 % pour le chapeau rouge. Novell a récemment annoncé des bénéfices de 6 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 236 millions.

Microsoft y trouve aussi son compte. Notamment dans sa volonté d’imposer son format bureautique Office OpenXML (OOXML) bien avant que la demande de normalisation internationale ne soit sur le point d’aboutir auprès de l’ISO (International Standard Organisation). Novell s’est ainsi employé à éditer une version d’OpenOffice, la suite bureautique libre soutenu par Sun Microsystems (qui avait également signé un « acte de paix » avec Microsoft), capable de supporter OOXML. Ce qui crédite, aux yeux des entreprises, le format ouvert de Microsoft tout en assurant une compatibilité avec les documents Microsoft Office plus anciens.

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