Windows Live OneCare n’est pas réputée pour sa perfection. L’organisme indépendant Virus Bulletin avait, en février 2007, mis en évidence les manquements de la suite de sécurité de Microsoft lancée en France parallèlement à Windows Vista (plus de six mois après la version américaine). L’arrivée de la version 1.6 en mai 2007 avait amélioré la situation. En août 2007, le laboratoire AV-Comparatives attribuait à OneCare un taux de détection global des agents indésirables de 90,37 % contre 82,40 % en février de la même année.
L’arrivée de OneCare 2.0, prévue le 15 novembre 2007, devrait encore améliorer les performances de la suite construite sur le moteur antiviral à l’origine développé par l’éditeur roumain Gecad racheté en 2003. « Microsoft a ouvert plusieurs laboratoires de détection de virus, au Japon, en Australie et en Irlande en plus de celui des États-Unis« , explique Nicolas Mirail, chef de produits techniques chez Microsoft France, qui reconnaît que l’antivirus n’était pas très bon. « Nous avons sorti le produit trop tôt« .
Encore des efforts à faire
OneCare 2.0 serait donc la version que Microsoft aurait dû présenter pour prétendre se positionner sérieusement sur le marché de la sécurité du poste de travail individuel. Pour preuve, la version bêta de OneCare 2.0 a obtenu les certifications très recherchées des organismes indépendants International Computer Security Association Labs (ICSA) et West Coast Labs (WCL). Ainsi que label VB100 lors du Virus Bulletin du 1er Juin 2007.
OneCare ne joue pourtant pas dans la cour des grands. « Nous avons encore des efforts à faire sur la détection de virus« , souligne Nicolas Mirail. Si OneCare se veut assez réactif sur les nouvelles menaces, Microsoft a négligé les plus anciennes qui, certes, tendent à déserter la toile mais n’en restent pas moins dangereuses. L’objectif pour l’éditeur est d’atteindre les 99 % de taux de détection. « Nous nous donnons deux ans maximum pour nous aligner au même rang que les meilleurs [éditeurs concurrents]« , précise le chef produit. L’alignement des équipes de OneCare et Forefront, la solution de sécurité pour les entreprises, devrait aider à atteindre cet objectif d’excellence. Une centaine de personnes dans le monde travaillent au développement de OneCare/Forefront aujourd’hui.
Si la sécurité est probablement l’aspect le plus important de l’application, l’amélioration de OneCare passe également par des innovations technologiques et de services. A commencer par l’implémentation, dans la V2, d’une console de contrôle centralisée. Celle-ci permettra à l’utilisateur responsable de la sécurité au sein de l’espace résidentiel de surveiller la protection des différents ordinateurs connectés à Internet par simple identification du Live ID, le profil unique de l’utilisateur au sein des services Live de l’éditeur. « La console permettra de vérifier à distance la mise à jour des signatures antivirales ou l’état du parefeu« , explique Nicolas Mirail.
Compatible Vista 64 bits
La gestion du firewall figure aussi au chapitre des nouveautés de OneCare 2.0. La suite permet désormais de fermer dynamiquement des ports du système afin de bloquer d’éventuelles menaces. La fonction est uniquement compatible avec Windows Vista qui propose un pare-feu bidirectionnel.
Parmi les autres nouveautés de OneCare 2.0, signalons un outil de gestion des applications lancées en tâche de fonds au démarrage du PC (une version accessible de la console MSconfig pour optimiser les performances de la machine), la sauvegarde et la gestion centralisée des données dans le cadre d’un réseau familial, le partage d’imprimante et l’édition optionnelle d’un rapport mensuel sur la sécurité et les performance du poste de travail.
Enfin, OneCare s’enrichira également d’un service payant de stockage de photos en ligne. Les tarifs et conditions d’exploitations restent à finaliser. « Ça coûtera une poignée d’euros par mois« , indique Nicolas Mirail. Un premier service en ligne qui justifie la brique « Live » de la suite de sécurité. Signalons par ailleurs que OneCare devient compatible avec l’édition 64 bits de Vista.
Contrôle parental en 2008
Le tarif reste le même à 49,95 euros pour trois postes avec une mise à jour d’un an (en version boîte comme en ligne qui représente 70 % des ventes selon l’éditeur). Un prix intermédiaire entre les suites complètes (autour de 70 euros) et les anti-virus seuls (autour de 30 euros). « Quand on est en plein milieu, c’est là qu’on gène le plus« , se réjouit Nicolas Mirail. Pour s’affirmer sur le marché de la sécurité, Microsoft joue ainsi la carte de la concurrence tarifaire. Mais aussi sur la simplicité de l’offre : un seul produit là où les concurrents alignent les boîtes.
Côté innovation, Microsoft va continuer à améliorer ses outils de détection et offrir quelques services nouveaux. Notamment un service de contrôle parental annoncé pour 2008. Mais aussi une solution de protection en mode mobile. Microsoft étudie également la question de la protection des e-mail, grand absent des services proposés dans la suite. Pour le moment, l’éditeur considère que « c’est inutile car il y a déjà de nombreux filtres sur les circuits de distribution des e-mail et leur sécurité relève plus d’un problème de serveur que d’antivirus« , estime Nicolas Mirail. Mais le service « arrivera peut-être l’année prochaine, pour s’aligner sur la concurrence.«
Equipés de NPU, les PC Copilot+ peuvent déployer des LLM en local. Un argument suffisant…
Que vous soyez un novice dans le domaine informatique, ou avec un profil plus expérimenté,…
Les attaques de phishing utilisant des QR codes frauduleux intégrés dans des documents PDF joints…
Microsoft a amorcé le déploiement de Windows 11 24H2. Passage en revue des nouvelles fonctionnalités…
L'intégration de Copilot dans la suite bureautique s'accélère. Où trouver l'assistant IA et comment l'utiliser…
Microsoft annonce une phase expérimentale pour lancer Recall sur les PC Copilot+. Elle doit commencer…