Microsoft a annoncé la couleur : à travers le service OneDrive, le cloud constituera un pilier de l’expérience utilisateur sous Windows 10. Il devra notamment simplifier la productivité « cross-device » dans le monde de l’entreprise.
Pour remplir cet objectif, le premier éditeur mondial planche sur l’unification des différents moteurs de synchronisation exploités par OneDrive. A l’heure actuelle, on en compte trois. Les deux premiers sont utilisés sur Windows 7/8 et Mac, respectivement pour les connexions aux comptes « grand public » et à l’offre commerciale OneDrive for Business. Avec eux, tout fichier synchronisé est disponible à la fois en local et dans le cloud.
Cette approche a évolué avec le moteur associé à Windows 8.1. Basée sur un système d’avatars – comparables à des raccourcis ou aux alias d’OS X – la fonctionnalité baptisée « placeholder files » permet de manipuler des fichiers sans forcément avoir à les télécharger au préalable. Elle permet d’éviter les saturations de mémoire sur les terminaux disposant d’une faible capacité de stockage – notamment des smartphones et des tablettes.
Plutôt compte reconduire ce principe avec Windows 10, mais en y apportant des corrections. Et pour cause : les retours des utilisateurs ont permis de déterminer que les « placeholders » n’étaient pas fiables à 100 %. Ils ont tendance à perturber le fonctionnement de certaines applications, incapables de lancer le téléchargement de fichiers à partir de leur « avatar ». Et si le téléchargement se lance, il s’arrête parfois lorsque la bande passante n’est pas suffisante.
Microsoft note également que certaines opérations (copie, déplacement, suppression) échouent plus souvent avec les « placeholders ». Du côté des utilisateurs, on a parfois du mal à distinguer les fichiers disponibles en local de ceux stockés uniquement en ligne. Le défi est encore plus grand pour ceux qui exploitent les deux versions de OneDrive, typiquement pour séparer leurs usages personnels et professionnels.
Lancée à la mi-novembre 2014, la Build 9879 de Windows 10 avait offert un avant-goût du futur OneDrive en introduisant un système de « synchronisation sélective » : l’utilisateur ne voit que les fichiers qu’il a effectivement téléchargés sur son PC. Officiellement, cela permet « d’éviter les confusions […] avec des fichiers non disponibles en local », tout en résolvant des problèmes avec certains programmes.
Le chantier concerne aussi les applications mobiles. L’unification des moteurs vient d’être concrétisée pour les versions Windows Phone et Android. iOS rejoindra « très bientôt » la boucle. Sur OS X, c’est un client OneDrive for Business qui devrait voir le jour dans les prochains temps.
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