Microsoft propose aux start-ups d’exploiter ses innovations
L’éditeur de logiciels intensifie sa politique de licences des technologies issues de ses laboratoires.
Comment dégager des revenus avec des technologies « dormantes » dans les laboratoires de Microsoft Research ? L’éditeur de logiciels vient d’apporter une réponse sous la forme du programme Microsoft Intellectual Property (IP) Ventures qui a été officiellement présenté le 11 mai. Il consiste à organiser la distribution de licences à des éditeurs tiers pour des technologies « maison » moyennant une contrepartie (des royalties ou une prise de participation dans le capital d’une start-up par exemple).
Une vingtaine de technologies Microsoft sont déjà disponibles dans le catalogue du programme Microsoft IP Ventures. Elles sont réparties dans sept domaines : intelligence artificielle, navigation, graphisme, sécurité, jeu, multimédia et bases de données. On y trouve notamment des technologies liées au développement du multimédia mobile. C’est le cas de la solution Microsoft Portrait dédiée à la vidéo sur mobile ou LaunchTile qui facilite la navigation sur Le Web à partir d’un terminal mobile.
Sur les traces d’IBM
A l’occasion de la présentation de ce nouveau département, l’éditeur s’est efforcé de donner un premier exemple concret : en avril, Inrix, installée à Redmont, a obtenu une licence exclusive sur une technologie issue des travaux R&D de Microsoft qui tourne autour d’un outil d’information sur le trafic automobile délivrée en quasi-temps réel. Cette jeune entreprise a été fondée l’année dernière par trois anciens responsables de Microsoft et d’Expedia (Bryan Mistele, Craig Chapman et Seth Eisner). Toujours dans le courant du même mois d’avril, Inrix a levé 6,1 millions de dollars auprès de fonds d’investissement : August Capital and Venrock Associates.
Selon International Herald Tribune, avec le lancement de Microsoft IP Ventures, l’éditeur de logiciels ne fait que suivre les traces d’IBM. Le mastodonte dédié aux services informatique dégage des revenus d’un montant d’un milliard de dollars par an, fort de sa politique de distribution de licences.