Microsoft révèle ses contributions à la sécurité nationale française
En 2012, Microsoft a reçu plus de 9000 demandes des services de renseignements français dans le cadre d’enquêtes de sécurité nationale.
Dans le cadre d’enquêtes de sécurité nationale, Microsoft a reçu, en 2012, environ 75 000 demandes de données clients, dont plus de 9 000 émanant des services de renseignements français.
A l’instar d’autres sociétés privées comme Google et Twitter, la firme de Redmond a dressé son premier bilan en ce sens : le dénommé Transparency Report, qui sera réactualisé à fréquence semestrielle.
Une conclusion s’impose : avec ses quelque 66 millions d’habitants, la France fait partie des pays qui ont le plus fait valoir leur droit de regard sur les informations hébergées au sein des services Web et cloud de Microsoft.
Seuls le Royaume-Uni (10 494 requêtes pour environ 63 millions de résidents) et la Turquie (11 434 sollicitations pour 75 millions de têtes) se sont montrés plus demandeurs.
Les agences fédérales américaines ont pour leur part adressé 12 227 demandes, mais pour une population supérieure aux 300 millions d’individus. Même constat pour l’Allemagne (9 105 requêtes pour 82 millions d’Allemands).
Au total, Microsoft a traité 75 000 cas (portant sur 137 000 comptes), mais n’a accédé qu’à 57 937 d’entre eux.
Une faible proportion (1558) ont abouti à la communication de données électroniques : courriels, images sur SkyDrive, tableaux partagés dans Office 365… mais seulement 14 hors des Etats-Unis et aucune en France.
A 56 388 reprises, la firme de Steve Ballmer a dévoilé des éléments d’identité : adresse mail, nom, pays de résidence, sexe, IP de connexion.
C’étaient d’ailleurs quasi systématiquement les seuls éléments à disposition dans le cas de requêtes concernant Skype, le logiciel de VoIP ayant longtemps reposé sur une infrastructure en peer-to-peer, indépendante des serveurs de Microsoft.
Montée au créneau en réaction à la publication de ce Transparency Report, les organisations de défense des libertés comme l’ACLU (American Civil Liberties Union) ont dénoncé un élargissement le pouvoir de surveillance d’agences fédérales sans mandat judiciaire.
Google avait allumé la mèche au début du mois en révélant des lettres de sécurité (NSL) en provenance du Bureau fédéral d’investigation américain (FBI).
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