Microsoft s’inquiète du projet asiatique d’OS Open source
Microsoft n’a pas tardé à réagir au projet du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud de développer un système d’exploitation libre, concurrent de Windows. Evidemment, une telle initiative n’arrange pas les affaires de l’éditeur…
Microsoft prend très au sérieux le projet asiatique de développement d’un système d’exploitation Open source concurrent de Windows (voir édition du 5 septembre 2003). Interrogé par Reuters, Tom Robertson, directeur des marchés publics pour l’Asie de Microsoft, a ainsi déclaré : « Nous voudrions voir le marché décider qui sont les gagnants dans le secteur du logiciel (?) Les gouvernements ne devraient pas être en position de décider des vainqueurs. » Il s’est également inquiété de ce qu’un tel projet pourrait porter atteinte aux règles de la concurrence. Les médias japonais ont par ailleurs rapporté que le gouvernement nippon serait prêt à investir un milliard de yens, soit 86 millions de dollars, dans ce projet. Outre la volonté de voir émerger une alternative à Windows, le ministre japonais du Commerce, Takeo Hirunama, a soulevé une autre motivation lors de la réunion des ministres des Finances des pays membres de l’ASEAN, la communauté des pays de l’Asie du Sud-Est : disposer d’un système d’exploitation plus sûr que Windows. Et de citer la longue liste des attaques informatiques et des virus apparus ces dernières semaines qui visaient spécifiquement des failles de sécurité de Windows. A cela, Tom Robertson a répliqué que la sécurité était un problème concernant tous les éditeurs de logiciels. « Pointer du doigt un éditeur particulier et un logiciel particulier ne mène nulle part », a-t-il dit, exhortant le Japon à participer à un programme de sécurisation de ses logiciels, lancé en janvier dernier, qui donne aux gouvernements nationaux et aux organisation internationales l’accès au code source des logiciels Microsoft. La Chine et Taiwan participent à ce programme, comme l’Australie, la Grande-Bretagne, la Russie et l’Otan.